Le départ pour la Jérusalem céleste, en décembre 2010, du Père Paul Sylvestre est une occasion de constater l’importance de chacun des Directeurs de la Revue « La Terre Sainte ».
Actuellement, depuis le Chapitre Custodial de 2007, Mademoiselle Marie-Armelle Beaulieu a été nommée par le Custode de Terre Sainte responsable de cette revue française. Ayant déjà connu et aimé la Terre Sainte par un séjour de cinq ou six ans, elle a ensuite préparé en France le diplôme de journaliste professionnelle, puis a exercé durant plusieurs années cette profession de journalisme au service d’un grand périodique. C’est alors qu’elle a souhaité réaliser cette profession dans le cadre de La Terre Sainte – qu’elle avait déjà connue antérieurement – qu’elle a été nommée Directrice.
De 1960 à 1981, durant 21 ans, le Père Georges Lugans vécut cette responsabilité. Franciscain de la province de Toulouse-Bordeaux, méridional du Languedoc, il avait consacré les 25 premières années de son ministère de prêtre au Collège franciscain de Brive-la-Gaillarde comme professeur et directeur du collège. Il était un éducateur-né. L’année 1960 le vit arriver à Jérusalem, dans la force de l’âge. La publication de la Revue « La Terre Sainte » qui avait alors un rythme mensuel, l’occupa largement avec divers services de la Custodie de Terre Sainte et une aide à diverses communautés religieuses. Mais il fit tout cela avec entrain, avec chaleur et il réussit à faire passer les abonnements à la revue de 3 000 à plus de 10 000 par sa propre méthode : il allait chaque jour à la Procession du Saint Sépulcre, dès qu’il y voyait un groupe français, il s’invitait pour le souper. Là il leur parlait de la Terre Sainte, leur offrait un numéro de la Revue et, sa bonne humeur aidant, il multipliait les abonnements.
Lorsque, en 1981, une crise cardiaque fit retourner en France le Père Lugans, il fut aussitôt remplacé pour la Revue par le Père Jean Briant, qui en conserva 15 ans la direction. Prêtre séculier breton, curé de campagne, lorsqu’il devint franciscain, il participa, plusieurs années, aux grandes « Missions Régionales » qui furent les belles initiatives pastorales d’une époque. Puis il partit en Terre Sainte et y fut souvent Gardien (du Saint Sépulcre, de Saint Sauveur, de Bethléem…). Il s’occupa de l’exactitude de la revue et de sa traduction française des bons articles des revues italiennes et espagnoles (par exemple la cinquantaine d’articles traitant des paroisses, des sites et des Institutions), afin que les trois Revues aient un fond commun, selon le désir des Custodes. Mais ses qualités ne comportaient pas un souci de la propagande, de sorte qu’avec la disparition progressive des abonnés vieillissants le nombre des abonnés baissa de plusieurs milliers au long de ces quinze ans. Cependant c’est sur lui que se porta le regard admiratif du Consul Général de France pour la Revue. Le Père Jean Briand fut fait « Chevalier de la Légion d’Honneur » au titre de Directeur de cette Revue Française.
Le Père Jean Briant étant mort subitement 15 ans après avoir assumé la Revue, ce fut un franciscain canadien, le Père Paul Sylvestre, qui hérita de la charge et la porta durant 12 ans, de 1995 à 2007. Professeur d’un nombreux collège franciscain, il eut à cœur de développer sa culture générale. Etant francophone, il consacra plusieurs étés à approfondir sa connaissance de la langue anglaise dans une université des Etats-Unis. Puis il partit une année entière à Strasbourg pour y étudier la langue française, au point de devenir « Licencié en Littérature française ». Une fois en Terre sainte, il travailla la langue arabe, la langue hébraïque et diverses langues modernes.
En ce qui concerne la Revue « La Terre Sainte » il reprit l’effort du Père Georges Lugans pour la diffuser, mais avec une autre méthode : il avait prévenu plusieurs hôtels chrétiens que lorsqu’ils recevaient des pèlerins francophones il souhaitait que les hôtels eux-mêmes le préviennent pour qu’il puisse aller leur présenter la Revue. Il a continué cette initiative même lorsqu’il a cessé d’être le Directeur, de sorte qu’il a fait croître le chiffre des abonnés de plusieurs milliers, sans rejoindre le chiffre maximum obtenu par le père Georges Lugans. Il a eu une grande ouverture d’esprit en ce qui concerne les articles de la revue ; par exemple il m’a fait écrire 80 articles « circuit des Lieux Saints » sur les expériences et les réflexions des pèlerins à l’égard des Lieux Saints et 50 articles « Menus-propos sur les pèlerinages » sur des aspects et réalités des pèlerinages.
Chacun de ces quatre directeurs de la Revue a apporté une contribution. Les lecteurs en ont fait leur profit. Je rends grâce au Seigneur pour chacun d’entre eux.
Dernière mise à jour: 28/12/2023 23:22