Laisser à un Israélien le soin d’écrire un article sur l’histoire et les motifs de la colonisation va nous attirer les foudres de certains lecteurs. Mais cela nous offre la meilleure chance d’approcher un mécanisme religieux et politique sans la compréhension duquel tout dialogue est impossible.
Les colons n’entendent pas discuter ? Il n’en demeure pas moins que comme chrétiens nous devons essayer et essayer encore d’engager le dialogue.
Les récents chiffres publiés par l’Institut israélien des statistiques montrent que plus de 320 000 Israéliens vivent en Cisjordanie, sans compter la population juive de Jérusalem-est.
Venus par idéologie ou pour des raisons économiques, religieux et laïcs, de droite comme de gauche, ces colons restent une énigme pour ceux qui ne les connaissent pas.
Quand la guerre des Six jours se termine, le 10 juin 1967, Israël contrôle la Cisjordanie, un territoire de moins de 6 000 km2 avec une population de 700 000 Arabes, en grande partie des réfugiés de la guerre israélo-arabe de 1948.
Cette région, berceau de l’histoire du peuple juif, est nommée Judée-Samarie par Israël, de son appellation biblique et accueille dès la fin du conflit des milliers de visiteurs, désireux de se rendre sur les lieux saints juifs, notamment le Caveau des patriarches à Hébron et la tombe de Rachel à Bethléem.
La présence juive dans cette région a été constante à travers toute l’histoire sauf durant l’occupation jordanienne entre 1948 et 1967.
Quelques semaines avant le déclenchement de la guerre, le rabbin Tzvi Yehouda Kook, l’une des figures les plus importantes du sionisme religieux avait prononcé un discours dans sa Yechiva (institut d’études talmudiques) déplorant la perte des lieux saints depuis près de 20 ans et réclamant le retour de cette partie de la terre d’Israël à une souveraineté juive. Pour ses élèves, l’occupation de la Judée-Samarie en juin 1967 a été comme la réalisation d’une prophétie.
Le grand Israël : condition pour la venue du Messie
Le retour de la souveraineté juive sur la terre biblique est l’une des conditions préalables à l’avènement messianique et les élèves du rabbin Kook, ont vu dans la victoire éclair de l’armée israélienne, un pas de plus vers la rédemption, moins de 20 ans après la création de l’État d’Israël.
Parmi les élèves du rabbin Kook, un jeune rabbin, Moché Lewinger, a tout de suite voulu profiter de la situation et a contacté Hanan Porat, soldat tout juste démobilisé et qui était né à Kfar Etzion avant 1948 pour le pousser à revenir sur les lieux.
Kfar Etzion est le nom d’un kibboutz créé par des rescapés de la Shoah, au sud de Bethléem, dans une région appelée le Gush Etzion, et qui était tombé aux mains de la Légion Arabe jordanienne le 13 mai 1948, la veille de la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël. Pour les fondateurs de l’État hébreu, la chute de Kfar Etzion et des trois autres kibboutzim de la région, qui avait coûté la vie à 250 de ses habitants et de combattants sionistes, était devenu un symbole.
Les femmes et les enfants du Gush Etzion se retrouvaient tous les ans sur une colline de Jérusalem et regardaient au loin le chêne millénaire planté sur le lieu du kibboutz détruit et priaient pour pouvoir y revenir un jour.
Lewinger et Porat décident de se rendre chez le Premier ministre Levi Eshkol pour exiger de reconstruire le kibboutz sur le site à présent « libéré ».
Alors que le gouvernement décide d’annexer la partie orientale de Jérusalem et d’en faire une partie intégrale de sa capitale, les autres régions conquises sur la Jordanie restent sous contrôle militaire et ne seront jamais annexées.
Pour Hanan Porat, le souvenir de l’héroïsme des hommes de Kfar Etzion en 1948 a permis d’obtenir assez rapidement l’accord des autorités pour s’installer sur place. Le 28 septembre 1967, un petit groupe composé d’une partie des orphelins du kibboutz détruit en 48 et de quelques jeunes couples idéalistes s’installe sur les ruines de Kfar Etzion.
« Kfar Etzion a été une percée au niveau de la conscience nationale qui a ouvert la porte aux futures implantations de Judée-Samarie », confiait Hanan Porat à l’auteur de cet article.
Le fait accompli
Les motivations des premiers colons sont idéologiques et nationalistes, il s’agit d’accélérer le processus de rédemption messianique en occupant la terre sainte promise par Dieu au peuple juif.
En avril 1968, le rabbin Lewinger loue un hôtel de Hébron, pour y passer la soirée de Pessah (Pâque juive) avec un groupe d’une centaine de personnes. Pour Lewinger, il s’agit de mettre un premier pied dans la ville, qui est considérée par les juifs religieux comme la seconde ville sainte du judaïsme après Jérusalem.
La méthode utilisée pour obtenir Kfar Etzion, celle du lobby, ne marchant pas pour Hébron, le rabbin Lewinger décide de tenter celle du fait accompli, méthode qui servira pendant des années, les partisans de la colonisation de la Cisjordanie.
Ygal Allon, l’une des personnalités du Parti travailliste et ministre influent du gouvernement soutient la présence juive dans la vieille ville et donne l’autorisation aux nouveaux colons de créer une yechiva sur place.
En 1970, le gouvernement donne son accord pour construire une ville à coté de Hébron, Kyriat Arba, qui abrite plus de 8 000 habitants en 2010.
Entre temps, défiant les gouvernements successifs, le rabbin Lewinger avait obtenu la permission de s’installer dans l’ancien quartier juif de la ville, au milieu de la population palestinienne. Les 600 colons, qui vivent au cœur de la vieille ville de Hébron, sont certainement les plus idéologiques de la population juive de Cisjordanie.
Tous religieux et nationalistes, ils forment un groupe homogène qui est l’un des symboles de la présence juive de Cisjordanie, bien qu’étant minoritaires par rapport au reste de la population.
A la veille de la guerre de Kippour (octobre 1973), seuls 800 colons vivent en Cisjordanie, tous dans les régions que le gouvernement travailliste veut conserver dans le cadre du plan Allon, un plan jamais entériné par les autorités mais qui a été de facto la base de la colonisation.
Il s’agissait d’instaurer une frontière sécuritaire le long de la Jordanie en installant des bases militaires rapidement remplacées par des implantations agricoles, notamment sur la vallée du Jourdain et dans le désert de Judée.
Le plan Allon prévoit aussi de garder la bande de Gaza, prise à l’Egypte qui n’avait jamais annexé ce territoire, en raison de sa forte population palestinienne.
Mais pour certains des habitants juifs de Cisjordanie, l’absence d’implantations dans la Samarie biblique, devait être corrigée.
Benny Katzover et Menahem Felix, qui avaient tenté avant la guerre de Kippour de s’installer près de la ville de Shekhem (Naplouse) vont rejoindre Lewinger et Porat pour créer ensemble en janvier 1974, un mouvement qui va transformer l’histoire de la région.
Le Goush Emounim (Bloc de la foi) est soutenu par des rabbins, des intellectuels, des militaires et une partie de la classe politique, y compris au sein du gouvernement travailliste.
Après huit tentatives sans succès de s’installer au cœur de la Samarie, le 4 décembre 1975, le ministre de la Défense, Shimon Peres donne l’accord aux colons de résider dans une base militaire, qui deviendra en peu de temps, la colonie de Kedoumim.
« Les évacuations par l’armée ne font que renforcer le Gush Emounim, laissons les s’installer provisoirement dans une base militaire, dans trois semaines, ils rentreront chez eux », avait alors affirmé, le Premier ministre Yitzhak Rabin. Plus de 60 000 juifs vivent en 2011 dans cette partie de la Cisjordanie…
En 1977, à la veille de l’accession de la droite nationaliste au pouvoir, 4 400 personnes vivent dans 31 implantations. Le Gush Emounim et les partisans de la colonisation attendent beaucoup de Menahem Begin, le nouveau chef du gouvernement israélien, qui leur avait promis son soutien indéfectible mais l’accord de paix signé en 1979 avec l’Egypte va amener le gouvernement de droite à évacuer les colonies du Sinaï, sans pour autant donner d’autorisations nouvelles en Cisjordanie.
Au début des années quatre-vingt, le Gush Emounim disparaît, remplacé par le Conseil de Yesha, (acronyme de Judée-Samarie et Gaza, en hébreu), qui est dirigé par les présidents des conseils régionaux et municipalités de Cisjordanie.
Sans attendre les accords des gouvernements, les colons vont mener une campagne de lobbying, d’achat de terres et de politique du fait accompli, construisant parfois par l’intermédiaire d’organismes privés dans toute la Cisjordanie et Gaza. En 1984, plus de 35 mille colons vivent dans une centaine d’implantations.
Si une partie des colons ont des motifs idéologiques et s’installent au cœur des territoires palestiniens car c’est la terre de la Bible, d’autres sont attirés par une qualité de vie et achètent des maisons pour des raisons économiques.
Des projets de villes sont mis en place le long de la ligne verte, offrant des opportunités aux jeunes couples, qui peuvent s’offrir une maison ou un appartement, pour des prix très inférieurs à ceux pratiqués dans les grandes villes israéliennes.
Certaines colonies sont ainsi situées à moins de 20 minutes de voiture de Jérusalem, de Tel Aviv ou d’Afoula au nord d’Israël.
En 1992, à la veille des accords d’Oslo entre Israël et l’OLP, 120 mille colons, vivent dans 120 colonies reconnues par les autorités israéliennes. Près de 20 ans plus tard, malgré les négociations entre Palestiniens et Israéliens sur l’avenir de ce territoire, ils sont 326 000.
Taux de croissance
Le taux de croissance annuel est en moyenne de 5 %, soit le double de celui du reste de la population israélienne. Ce chiffre s’explique par deux éléments : le taux de natalité important chez les juifs religieux, qui représentent 70 % de la population juive de Cisjordanie et la création de villes destinées aux jeunes couples.
Les colons dits économiques, se divisent en deux groupes distincts, les ultra-orthodoxes vivant notamment dans deux villes créées spécialement pour eux dans les années 90 et qui constituent 30 % de la population totale de la région.
Modiin Ilit, entre Tel Aviv et Jérusalem et Beitar Ilit, au sud de Jérusalem accueillent ensemble plus de 80 000 habitants.
Par ailleurs, les gouvernements israéliens ont tenté de créer des blocs d’implantations, proches de la ligne verte susceptibles d’être rattachés à Israël dans le cadre d’un accord avec les Palestiniens.
La ville de Maalé Adoumim à l’est de Jérusalem, celle d’Ariel, dans la région de Tel Aviv et le Gush Etzion au sud de la ville sainte, accueillent essentiellement des gens venus pour la qualité de vie et non pour des raisons idéologiques.
La présence à Ariel d’un centre universitaire, avec plus de 10 000 étudiants, l’ouverture dans les années 90 de centres commerciaux et cinémas dans les grandes colonies ainsi que la proximité de la ligne verte ont permis aux dirigeants des colons d’effacer cette frontière invisible des esprits de la majorité des Israéliens.
La construction de la barrière de sécurité ces dernières années, a accentué les différences, partageant la Cisjordanie entre colons vivant du « bon côté » du mur et les autres.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 243 mille colons vivent dans 48 colonies du « bon coté » de la barrière contre 77 000 dans 75 colonies.
En cas d’évacuation de ces 75 colonies, les Palestiniens obtiendraient 93 % du territoire.
Si une majorité d’Israéliens était en faveur d’un arrangement territorial avec l’Autorité palestinienne dans les années 90, la seconde Intifada a changé les mentalités et le retour de la droite au pouvoir en 2009 est aussi le résultat du retrait unilatéral de la bande de Gaza.
Le vent en poupe ?
Quand Ariel Sharon, qui avait soutenu comme général, puis comme ministre du Logement et de la Défense, la cause de la colonisation, décide, alors qu’il est Premier ministre, de se retirer de la bande de Gaza, il devient l’ennemi des colons malgré le soutien d’une grande partie de l’opinion publique.
La prise du pouvoir du Hamas à Gaza, la poursuite des tirs de roquettes sur le sud d’Israël, l’échec du gouvernement à reloger les 8 000 colons évacués, ont rendu difficile toute tentative de convaincre le public israélien qu’un nouveau retrait pourrait faire avancer la cause de la paix.
Malgré la période de gel de la construction de six mois durant le mandat actuel de Binyamin Netanyahou, la construction s’est poursuivie au moins dans les grandes colonies sur la base de projets autorisés avant l’application du moratoire sur le gel.
Pour les dirigeants de Yesha, certains plus pragmatiques, d’autre encore ancrés dans l’idéologie messianique des années 70, l’avenir reste incertain mais le temps joue en leur faveur.
Le Conseil de Yesha lance régulièrement des campagnes destinées à convaincre l’opinion publique qu’un retrait de Cisjordanie n’est plus envisageable.
Usant d’arguments sécuritaires, historiques, touristiques, religieux et économiques, les colons sont plus que jamais renforcés malgré l’absence de politique claire du gouvernement de droite, qui comme tous ses prédécesseurs préfère laisser le terrain aux activistes plutôt que de prendre de véritables décisions.
Après l’évacuation des colonies de la bande de Gaza, qui aurait marqué un déclin de la colonisation et l’échec du rêve de rédemption des premiers colons, des rabbins ont tenté de rassurer leurs ouailles.
Une parabole talmudique a été souvent citée pour comprendre cet apparent échec.
Le Talmud raconte qu’après la destruction du second Temple en 70, qui a marqué la fin de la souveraineté juive sur la terre d’Israël pendant 2 000 ans, un groupe de rabbins a aperçu un renard se faufiler dans les ruines du Temple, comme l’avait prédit les prophéties évoquant la destruction.
Rabbi Akiva, l’un des maitres du Talmud se mit à rire et expliqua à ses camarades que si la prophétie de la destruction s’était réalisée point par point cela signifiait que celle de la rédemption future allait aussi se réaliser.
« Imaginez une gazelle venant dans notre direction, passant de collines en collines, elle est parfois invisible à nos yeux quand elle est au creux de la vallée, mais elle se rapproche comme la rédemption messianique », explique le rabbin de Ramat Gan, Yaakov Ariel, l’une des figures de proues du sionisme religieux.
Au début des années quatre-vingt, le Gush Emounim avait rédigé un plan pour installer en vingt ans, plus de 100 000 juifs en Cisjordanie, ils étaient le double en 2001 et trois fois plus en 2011.
Des plus fanatiques, qui affirment qu’ils ne quitteront jamais cette terre, aux plus pragmatiques, prêts à faire des concessions pour arriver à la paix, la mosaïque des colons de Cisjordanie, est à l’image de la société israélienne, constituée de gens de droite et de gauche, de religieux et de laïcs, de riches et de pauvres, de jeunes et de vieux.
Quelques données chiffrées
130 colonies officielles sont reconnues par le gouvernement israélien (janvier 2011) auxquelles s’ajoutent plus d’une centaine de colonies n’ayant pas de statut officiel, certaines étant considérées comme des quartiers des implantations existantes.
Selon les chiffres du Conseil de Yesha, 30 % des colons sont ultra-orthodoxes, 30 % laïcs et 40 % religieux ou traditionalistes.
Les plus grandes colonies sont des implantations urbaines situées près de la ligne verte, séparant la Cisjordanie d’Israël.
– Modiin Ilit, une colonie peuplée d’ultra-orthodoxes, près de Ramallah, qui compte 45 000 habitants
– Beitar Ilit, dont la population est également composée d’ultra-orthodoxes, au sud de Bethléem, 40 000 habitants
– Maalé Adoumim, la première colonie à avoir obtenu le statut de ville avec 35 000 habitants, à l’est de Jérusalem
– Ariel, au nord de la Cisjordanie, une colonie en majorité laïque, 18 000 habitants
– Guivat Zeev, au nord de Ramallah, 11 500 habitants
– Efrata, au sud de Bethléem, 8 200 habitants
– Kyriat Arba, près de Hébron, 7 500 habitants
– Alfé Menaché, à l’est de Naplouse, 7 000 habitants
– Karné Shomron, à l’est de Naplouse, 6 800 habitants
En dehors de ces colonies, il existe encore une dizaine d’implantations comptant plus de 3 000 habitants.
Dix députés sur 120 vivent dans des colonies, dont les quatre du parti Union Nationale (extrême droite), trois d’Israël Beitenou (droite nationaliste), deux au Likoud, un à Kadima.
25 colonies de Gaza et du nord de la Cisjordanie ont été détruite et évacuées en été 2005, soit plus de 9 000 habitants, dont quelques centaines se sont réinstallées dans d’autres colonies de Cisjordanie à Ariel, Tené Omarim (sud d’Hébron), et Maskiot (vallée du Jourdain). M. Blum
Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies
La résolution 242 du Conseil de sécurité est adoptée le 22 novembre 1967 à la majorité absolue des 15 membres :
« Le Conseil de sécurité, exprimant l’inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Proche-Orient, soulignant l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d’œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité, soulignant en outre que tous les États Membres, en acceptant la Charte des Nations unies, ont contracté l’engagement d’agir conformément à l’Article 2 de la Charte, 1. Affirme que l’accomplissement des principes de la Charte exige l’instauration d’une paix juste et durable au Proche-Orient qui devrait comprendre l’application des deux principes suivants :
a. Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ;
b. Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, à l’abri de menaces ou d’actes de violence ; 2. Affirme d’autre part la nécessité
a. De garantir la liberté de navigation sur les voies d’eau internationales de la région ;
b. De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ;
C. De garantir l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique de chaque État de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées ;
3. Prie le Secrétaire général de désigner un représentant spécial pour se rendre au Proche-Orient afin d’y établir et d’y maintenir des rapports avec les États concernés en vue de favoriser un accord et de seconder les efforts tendant à aboutir à un règlement pacifique et accepté, conformément aux dispositions et aux principes de la présente résolution ; 4. Prie le Secrétaire général de présenter aussitôt que possible au Conseil de sécurité un rapport d’activité sur les efforts du représentant spécial. »
Vocabulaire
La colonisation est un processus d’expansion territoriale et démographique qui se caractérise par des flux migratoires ; l’occupation et l’exploitation d’un espace géographique, la mise en tutelle et la domination politique, culturelle, religieuse et économique, voire le génocide, des populations qui s’étaient établies préalablement sur ce territoire. La colonisation, à différencier du colonialisme lequel est une doctrine ou idéologie, est pratiquée par certains États sur des peuples ou d’autres États alors contraints d’accepter des liens de dépendance. Il s’agit d’un processus expansionniste d’occupation, qui consiste en l’établissement d’une ou plusieurs colonies par la mise sous influence étrangère d’autres territoires. (…)
La colonisation se différencie d’une simple occupation politique d’un territoire car elle revêt une dimension économique, religieuse ou idéologique.
La colonisation se distingue de l’annexion par la différence de traitement, de droits ou de statut juridique accordé entre le citoyen et le colonisé, à la défaveur de ce dernier. La colonisation se caractérise par l’envoi massif (colonie de peuplement) ou non (comptoir, protectorat…) de colons issus du pays colonisateur afin de gérer la colonie.
Wikipédia, article Colonisation
Dernière mise à jour: 28/12/2023 22:05