Quel est le travail réalisé par le siège de l’Unesco à Ramallah en plus de la liste du patrimoine de l’Humanité ?
En plus de la conservation des sites d’importance historique et culturelle, nous travaillons à la réhabilitation et à l’amélioration de différents lieux en Cisjordanie et à Gaza, par exemple les palaces Omeyyades et le palais d’Hisham à Jéricho, la vieille ville de Naplouse, ou encore Sébaste et Tell Umm Amer à Gaza (Tabatha). Les activités que nous réalisons peuvent simplement consister à prendre des mesures d’urgence comme c’est le cas à Tell Umm Amer à Gaza où se trouve le monastère de saint Hilaire qui depuis un certain temps souffre de nombreux dommages sans pouvoir compter sur une quelconque intervention. D’autre part, nous entreprenons aussi des activités plus sophistiquées, par exemple dans le palais d’Hisham à Jéricho où se trouve une mosaïque intacte de 8 mètres carrés pour laquelle nous mettons au point un système de couverture protectrice qui laissera visible la mosaïque tout en permettant la visite du public.
Avez-vous actuellement un projet dans le secteur du patrimoine culturel immatériel ?
Effectivement, le patrimoine culturel immatériel fait partie de nos activités. En ce moment même, nous travaillons à un recueil de contes populaires palestiniens. Nous soutenons par exemple les pratiques agricoles et l’activité des pêcheurs à Gaza. Nous aidons également les industries culturelles. Mais notre rôle à l’Unesco est de soutenir deux ministères, le Ministère du Tourisme et des Antiquités pour ce qui est de la culture matérielle et le Ministère de la Culture pour ce qui est de la culture immatérielle, et ce par une assistance technique, le soutien apporté aux initiatives et une importante activité de formation.
Pour ce qui est de l’Education, de quelle forme travaille le siège de l’UNESCO à Ramallah pour la Cisjordanie ?
L’Education est une des autres priorités de l’Unesco mais dans le cas de la Palestine, notre approche est centrée sur la qualité de l’Education car comme vous savez, le taux de scolarisation en Palestine est très élevé comparé à la région. Pour cette raison, le défi est la qualité de l’Education. Nous travaillons avec le Ministère de l’Education Palestinien à l’implantation de la stratégie qu’ils ont mise au point pour professionnaliser les professeurs actuels et à venir.
Et à Gaza ?
Là-bas, le secteur de l’Education a un visage tout à fait distinct. Jusqu’à aujourd’hui, notre majeure préoccupation a été l’unité du système éducatif palestinien, malgré la division politique, sociale et économique. Mais nous espérons un retour à la normale. De façon générale, au cœur de notre travail de contrôle, et du fait de la situation de Gaza, nous avons veillé à la sécurité des collèges, où nous avons détecté des violations des droits de l’Homme, des violations au droit à l’éducation.
Y-a-t-il un siège de l’UNESCO en Israël ?
Non. Il existe une Commission Nationale. De fait, dans tous les Etats membres de l’Unesco il y a une Commission Nationale de l’Unesco placée sous l’autorité de l’état dans laquelle elle se trouve. Pour ce qui est d’Israël, elle est placée sous l’autorité du Ministère de l’Education israélien et sa fonction est de promouvoir les programmes et les valeurs de l’Unesco en Israël. L’Unesco n’a de siège que dans les pays en voie de développement.
Dernière mise à jour: 30/12/2023 00:46