Les chrétiens israéliens réussissent à l’université mais diminuent en nombre
Les dernières données de l'institut des statistiques d'Israël montrent que les Chrétiens vivant en Israël s'en sortent bien aux tests d'entrée à l'université et connaissent un taux d'embauche relativement élevé. Cependant, leur nombre ne cesse de diminuer.
(Milan) – Les dernières données de l’institut des statistiques d’Israël montrent que les Chrétiens vivant en Israël s’en sortent bien aux tests d’entrée à l’université et connaissent un taux d’embauche relativement élevé. Cependant, leur nombre ne cesse de diminuer.
D’après une étude du Bureau central des statistiques d’Israël publiée le mois dernier, 154 000 Chrétiens vivaient en Israël à la veille de Noël 2011, représentant 2% de la population israélienne (le rapport souligne que le nombre est temporaire et n’inclut pas les travailleurs étrangers en Israël, dont le nombre est estimé à 30 000).
Cette étude annuelle, souvent publiée à la période de Noël, montre que 80,4% des Chrétiens d’Israël sont des Arabes chrétiens. Le reste est principalement formé de Chrétiens immigrés en Israël en même temps que les membres juifs de leurs familles grâce à la Loi du Retour (qui inclut les enfants nés en Israël), dont la plupart viennent de l’ancienne Union Soviétique.
La majorité des Arabes chrétiens vit dans le nord du pays, et à la fin 2010 les villes qui concentraient le plus d’Arabes chrétiens étaient Nazareth, Haïfa, Jérusalem et Shfaram.
Les Chrétiens non-arabes sont éparpillés dans divers districts, principalement Tel Aviv et dans la région centrale, puis dans la région d’Haïfa, le district sud et les environs de Jérusalem.
Se penchant sur le taux d’entrée dans l’éducation supérieure, le Bureau déclare que « au fil des ans, les Arabes chrétiens ont eu le taux de succès le plus élevé aux examens d’entrée à l’université, en comparaison avec les Musulmans, les Druzes et tous les étudiants du système d’éducation juif.
Pour l’année scolaire 2010, le bureau des statistiques a relevé que 63% des Chrétiens en terminale ont réussi le concours d’entrée, contre 46% pour les Musulmans, 44% pour les Druzes et 58% pour les étudiants dépendant du système d’éducation juif. Parmi les Arabes chrétiens qui étudient en vue d’obtenir une licence à l’université, le droit puis les sciences sociales sont les deux matières les plus convoitées.
La pyramide des âges de la population chrétienne est la même que celle de la population juive, mais elle diffère de celle des communautés musulmanes au sein desquelles le nombre de jeunes est plus élevé. Le pourcentage de jeunes chrétiens âgés de 0 à 19 ans est de 30,4%, proche des 33,2% pour les Juifs, et inférieure à celui de la population musulmane (49,7%). Le pourcentage des personnes de 65 ans et plus parmi les Chrétiens est de 9,8% à la fin 2010 (en comparaison, le chiffre s’élève à 11,6% chez les Juifs et 3,5% pour les Musulmans).
Toujours selon l’étude, les Chrétiens ont le taux de croissance le plus faible entre ces trois groupes religieux. Leur population croit de 0,9%, comparé à 1,7% pour les Juifs et 2,7% pour les Musulmans. Les Chrétiens ont également tendance à se marier légèrement plus tard que leurs homologues juifs et musulmans, et ont le taux de fertilité le plus faible (2,1 enfants par femme, contre 3,8 chez les Musulmans, 3 chez les Juifs et 2,5 chez les Druzes).
L’étude note aussi que depuis 1992, la taille moyenne d’un foyer chrétien a diminué, passant de 4,2 à 3,5 personnes par foyer.
Concernant le taux de chômage, les Chrétiens se portent légèrement mieux que les deux autres groupes. Le taux de chômage parmi les Chrétiens de 15 ans et plus est de 4,9%, contre 6,5% parmi les Juifs. Les chiffres ne sont pas donnés chez les Musulmans.