Mercredi 1er février 2012 a été inaugurée la nouvelle antenne de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) dans le quartier Sheikh Jarrah à Jérusalem. Ses bureaux, hébergés par le Kenyon Institute (un centre de recherche britannique), viennent concrétiser un projet déjà ancien.
(Jérusalem/f.h.) Syrie, Liban, Jordanie, Irak et maintenant… les Territoires palestiniens. Mercredi 1er février 2012 a été inaugurée par le Consul Général de France, Frédéric Desagneaux, et le directeur de l’Institut Français du Proche-Orient (Ifpo), François Burgat, une nouvelle antenne pour le Proche Orient située dans le quartier Sheikh Jarrah à Jérusalem. Ses bureaux, hébergés par le Kenyon Institute (un centre de recherche britannique), viennent concrétiser un projet déjà ancien qui, depuis l’envoi du premier chercheur, Laurent Bonnefoy, en septembre 2010, a progressivement pris forme.
Dès la création de l’Ifpo – né en 2003 de la fusion des structures françaises de recherche présentes au Proche-Orient – ses institutions de tutelle (le CNRS et le Ministère des Affaires Étrangères français), avaient exprimé leur désir de voir ce centre de recherche multidisciplinaire appuyer et favoriser les travaux en archéologie, histoire et sciences sociales dans les Territoires palestiniens.
L’ouverture de cette nouvelle antenne répond ainsi à la volonté de structurer la recherche française dans les Territoires palestiniens, qui était jusque-là présente mais fragmentée. Elle répond également au souhait de favoriser les synergies avec les chercheurs palestiniens et internationaux, en premier lieu européens, sur le terrain. Il s’agit enfin de concrétiser les accords et les partenariats qui existaient déjà entre l’Ifpo et certains chercheurs, universités et instituts de recherche actifs en Palestine.
L’équipe de l’Ifpo dans les Territoires palestiniens est pour l’instant composée de trois chercheurs à plein-temps mais elle est appelée à se développer, notamment à travers un système de bourses (de master ou de doctorat) et la nomination de chercheurs associés, rattachés à d’autres institutions locales.
De nombreuses activités sont prévues tant dans le domaine des sciences sociales que de l’archéologie. Jean-Sylvain Caillou, archéologue, travaille à la publication d’une monographie sur le Tombeau des Rois, domaine national français à Jérusalem, et organisera au cours de l’année 2012 différentes rencontres scientifiques en vue de célébrer les 150 ans de la recherche archéologique française dans les Territoires palestiniens.
Pour les études contemporaines, l’Ifpo à Jérusalem coordonne, en partenariat avec l’antenne jordanienne, un séminaire de recherche sur la société palestinienne, et plus précisément sur ses réseaux politiques et sociaux.
Plusieurs étudiants en sciences sociales devraient par ailleurs au cours des mois qui viennent mener leurs enquêtes de terrain en vue de la rédaction de leur mémoire de master ou de thèse. Le soutien apporté par l’Ifpo à ces projets constitue une priorité en vue de dynamiser les recherches sur la Palestine et de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération en prise directe avec le terrain et la société. Les projets répondant à des appels d’offre européens ou français (via l’Agence nationale de la recherche) devraient par ailleurs permettre aux activités de l’Ifpo de développer encore davantage ses activités et de mobiliser des financements complémentaires au soutien apporté par le CNRS et le Ministère des Affaires Étrangères français via le Service de Coopération et d’Action Culturelle du Consulat Général de France à Jérusalem.