3 362 241 personnes sont entrées en Israël comme touristes en 2011. Le nombre inclut les pèlerins qui ont également visité les sanctuaires et les lieux de la Terre Sainte, situé dans les Territoires palestiniens. C’est moins bien qu’en 2010: le ralentissement des entrées est de 2%.
(Milan) – Ils étaient 3 362 241 personnes (y compris 237 082 passagers de croisière) en 2011 à être entrés en Israël en tant que touristes. Ce nombre comprend aussi les pèlerins, qui ont visité les sanctuaires et les lieux de Terre Sainte comme Bethléem, situés dans les Territoires palestiniens. Un chiffre moins bon qu’en 2010: le ralentissement des entrées est de 2%.
Après la seconde Intifada, en 2004, le bilan du tourisme en Israël s’est amélioré d’année en année. Le pic enregistré en 2010 par le Ministère du Tourisme d’Israël était de 3 444 026 entrées touristiques (y compris celles pour une seule journée).
Le quota de 3 millions a été dépassé en 2008 (3 028 300 arrivées, en incluant 46 500 croisiéristes). En 2011 la courbe de croissance s’est interrompue par un concours de circonstance. L’agitation politique dans la région a continué, et la plupart des pays arabes ont été secoués par des émeutes dans les rues.
Mais cette baisse a également eu un impact sur la crise économique et financière internationale, qui oblige les individus et les ménages à réduire leurs dépenses luxueuses.
Les données ventilées fournies par les autorités israéliennes pour 2011 semblent confirmer cette hypothèse. Toutes les macro-régions de l’Occident (Europe, Amérique, Océanie) ont enregistré une diminution des voyages vers Israël de 3 %. En revanche, le nombre de touristes venant d’Asie a augmenté de 1% et ceux du continent africain de 21%.
Jetons un coup d’œil à quelques données selon les pays. En ce qui concerne les touristes européens, les arrivées provenant des pays de la zone germanique ont augmenté: 35 166 personnes en provenance de l’Autriche (+ 9% par rapport à 2010), 40 912 (+19%) de la Suisse et 220 692 d’Allemagne (+10%). Les voyageurs en provenance de la Scandinavie ont également globalement augmenté (+ 9%): le plus grand groupe national est celui de la Suède (21 858, + 2 %), suivi par les Danois (20 688, 30% de plus que l’année précédente). Les visiteurs du Royaume-Uni ont augmenté de 10 % (221 095) et ceux de l’Irlande de 3% (10 712).
La baisse est assez drastique en Italie (- 18 % par rapport à 2010, avec 151 252 touristes), en Espagne (- 25 % avec 56 204), au Portugal (- 38 % avec 9 569), mais aussi en Russie (- 11 % avec 491 469), en Grèce (- 32 %, avec 19 791) et en Pologne (- 26 % avec 95 958). La France envoie en Israël 1 % de touristes en moins qu’en 2010, mais avec ses 300 566 touristes elle est à la deuxième place en chiffres absolus après la Russie.
Passons à l’Amérique. Des Etats-Unis, le foyer de la plus grande communauté juive du monde après Israël, les arrivées en Israël en 2011 étaient de 633 868 (- 3 %), du Canada 76 636 (- 4%) et du Mexique 21 236 (- 21%). Les arrivées en provenance du Brésil sont en hausse de 9 % (56 889 touristes).
Pour l’Asie, les données sont plutôt contradictoires: croissance de 31 % des arrivées en provenance de la Chine (17 463), mais baisse en provenance de Hong Hong (- 17 %). Le pourcentage de baisse est analogue en Corée (- 18 %, avec 32 718 arrivées). Et diminution aussi des touristes venant de l’Inde (- 4 %, avec 38,870 visiteurs), bien que le pays fasse maintenant parti des puissances économiques émergentes. Les touristes en provenance de Malaisie ont doublé (+ 103 %, 3 276 arrivées), une grande nation à majorité musulmane dans l’Extrême-Orient avec l’Indonésie, de laquelle sont partis pour Israël 22 019 personnes (24 % de plus que l’année précédente).
Le Nigeria est le pays africain le plus orienté vers l’Etat juif en termes de flux touristiques: l’année dernière 45 095 personnes y sont allées (+ 42 %). Puis l’Afrique du Sud (22 886 personnes, + 5 %). En Océanie il y a eu 39 079 personnes en tout : 3 % en moins en 2010 pour l’Australie et 10 % de moins pour la Nouvelle-Zélande.
Il n’y a aucune chance que ça aille mieux en 2012: la crise économique continue de frapper l’Europe et l’Amérique du Nord et les tensions au Moyen-Orient vont croissant, au lieu de se calmer. Beaucoup de choses dépendront de la tournure que prendront les événements en Syrie et au Liban, mais surtout en Iran.