La Grande Semaine a débuté hier avec le dimanche des Rameaux rappelant l’entrée de Jésus dans la Ville Sainte tandis que la foule l’acclamait en brandissant des palmes. La Semaine sainte, un temps pour faire mémoire de la Passion du Christ pas un temps pour en faire une pâle et grotesque imitation.
(Jérusalem/m.a.b) La Grande Semaine a débuté hier avec le dimanche des Rameaux commémorant l’entrée de Jésus dans la Ville Sainte tandis que la foule l’acclamait en brandissant des palmes.
Selon la police, c’est un cortège de 15 000 personnes qui sous un beau soleil est monté de Bethphagé au Mont des oliviers dont il fallait descendre la pente avant de remonter vers la porte Saint-Étienne.
Quelques petits drapeaux palestiniens – interdits à Jérusalem -s’étaient mêlés aux drapeaux des nombreuses nations présentes. Les paroisses palestiniennes des Territoires étaient représentées, un certain nombre de leurs fidèles ayant obtenu le précieux sésame qui deux fois par an (Noël et Pâques) leur permet de se rendre dans les lieux saints. Ces paroisses avaient choisi cette année une manifestation très symbolique de leur existence et de leur proximité avec Jérusalem, en dépit du mur et des mesures policières qui les en tiennent éloignées, en adoptant la même bannière sur laquelle figurait le nom de la paroisse, la distance kilométrique entre elles et Jérusalem et le mot Palestine. Selon l’AFP, ce sont 20 cars de fidèles palestiniens, soit un millier de fidèles, qui ont ainsi pu venir se joindre à la foule des pèlerins.
Pas de fausse note dans ce défilé bon enfant, et la plupart des pèlerins n’auront pas vu cet homme qui pour la deuxième année, visage diaphane et mesurément barbu, vêtu d’une aube blanche et d’une toge rouge, était juché tel un christ de cinéma sur un âne qu’il loue deux cents shekels pour l’occasion (50 euros). Bien sûr il est terriblement photogénique, mais il n’a de commun avec Jésus que ceci : il s’est fait vertement rembarré par le service d’ordre de l’autorité religieuse en place décidée à ne pas lui permettre de singer le Christ.
De même que les évêques des Philippines s’évertuent à dissuader les crucifixions volontaires à l’occasion du Vendredi Saint (voir l’article de La Croix) afin que les commémorations de la Passion ne soient pas des caricatures de pacotille de ce que le Christ a souffert. Comme le rappellent les évêques Philippins dans leur contexte « l’humanité avait été sauvée par un seul crucifié, le Christ ». Et qui cherchent un geste de pénitence pourra toujours essayer ceux qui ont faire leur preuves l’aumône, le jeûne, l’abstinence et la prière.
Pendant la Semaine sainte, il s’agit de faire mémoire pas d’imiter, copier, plagier. La Passion du christ mérite mieux que cela.