Israël condamné à faire la guerre ?
Après « l’élimination » par l’armée israélienne du chef des Comités populaires de la résistance de Gaza, les tirs de roquette ont repris sur le Sud d’Israël. Selon les services de renseignement de l’État hébreu, Zouheir al-Qaïssi était en train de préparer un attentat de grande ampleur. 200 roquettes sur Israël (sans faire de victimes) et 22 morts palestiniens plus tard, « en représailles ». Les réseaux sociaux exacerbent les points de vue. Batailles de mots, batailles d’images. Mon usage de Facebook étant en partie professionnel toutes les opinions s’affichent sur ma page. Comme cette phrase « Si les Arabes palestiniens déposaient les armes, il n’y aurait plus de conflit. Si les Israéliens déposaient les armes, il n’y aurait plus Israël ». Elle a été postée à l’origine par un des administrateurs de la page « Fier d’être juif ». Elle sonne bien. Elle claque même. Je pense que dans la liste des figures de style, on peut la classer dans les aphorismes. « Un aphorisme est une formule courte et sentencieuse qui résume en quelques mots l’essentiel sur une question ou qui énonce un précepte ». Les commentaires postés à sa suite jubilent. « C’est tellement vrai », disent-ils pour l’essentiel. L’auteur de cette phrase est Benjamin Netanyahu, le premier Ministre israélien. Il l’a prononcé il y a déjà quelques années.
En (bon) politicien, il a le sens de la formule, mais pense-t-il vraiment ce qu’il dit ? Parce qu’à bien regarder cette phrase elle est absolument désespérante. Passons sur l’impasse à laquelle elle conduit les Palestiniens. Pensons plutôt au destin d’Israël qu’elle semble tracer. La voilà la Lumière des Nations annoncée dans Isaïe ? C’est pour vivre ça que le Seigneur a réuni son peuple sur cette terre sainte après tant d’années ? Cela m’échappe.
Heureusement d’autres voix s’élèvent qui souhaitent à Israël de choisir d’autres chemins que l’affrontement permanent. Cette diversité est un excellent remède contre le désespoir quand il nous guette. Et quand précisément j’ai posté la photo ci-dessus sur Facebook, la variété des personnes qui l’ont aimée ensemble, Palestiniens et Israéliens, chrétiens, juifs et musulmans, m’a mis du baume au cœur.
Ce monsieur s’est arrêté de courir, souhaitons à la paix de continuer à tracer son bonhomme de chemin dans les cœurs. Mais quelle idée a-t-elle eu de ne pas choisir comme discipline le marathon pour lui préférer cette course d’obstacles sur une distance qui reste, à ce jour indéterminée. On espère quand même la voir un jour acclamée en vainqueur.