Les 100 choses qu’il faut avoir faites à Jérusalem
C’est sur les réseaux sociaux que j’ai découvert un jour qu’un grand magazine français avait publié un article intitulé : « Les 100 choses qu’il faut avoir faites dans sa vie à Paris ». Il est apparu manifestement que je n’étais pas à la page puisque je n’ai fait que 13 des « immanquables » parmi lesquelles avoir mis « un petit voilier à flot dans le grand bassin du Luxembourg ou des Tuileries » reste un des meilleurs souvenirs, encore qu’assez éloigné maintenant. Depuis, la rédaction a commencé de la liste des « 100 choses qu’il faut avoir faites dans sa vie à Jérusalem ».
Un ami juif se plaignait que la liste des choses à faire à Paris ne tenait pas compte de la cacheroute, le code alimentaire des juifs religieux. Allons bon… Moi qui avais envie de mettre le Azzarha dans la liste des restaurants palestiniens immanquables et pas chers. Mais il n’est pas casher. Il n’est pas hallal non plus : on y boit du vin.
Faire une visite du Saint Sépulcre avec le frère Stéphane. Saperlipopette. Les juifs les plus religieux s’interdisent d’entrer dans une église. Visiter les mosquées de l’esplanade. Ah mince. C’est réservé aux seuls musulmans (sauf permission exceptionnelle), quant aux juifs les plus observants, ils s’interdisent de monter sur toute l’esplanade de peur de marcher dans l’espace géographique qu’occupait le Saint des Saints.
S’empiffrer de soufganiot pendant Hanouka, en se disant que c’est plus simple de dire « beignets à la framboise » et en regrettant que Hanouka (la fête de lumière) ne dure que huit jours. Ah voilà, c’est consensuel. Comme regarder un coucher ou un lever de soleil sur la ville. Faire la promenade sur les remparts. Écouter la sirène qui annonce le shabbat, le muezzin et les cloches se répondre et s’embrasser. Se promener de nuit dans la vieille ville quand les pavés luisent sous les néons, ou aux premières heures du jour quand l’odeur du pain vous creuse l’estomac. Observer la vie des souks ou celle du marché juif de Mahané Yehuda (à 15 minutes à pieds de la Vieille Ville). Accompagner un bon humus (la purée de pois chiche) d’un jus de citron frais, parfumé à la menthe. Monter dans le clocher de l’église luthérienne (près du Saint Sépulcre), ou celui de l’Augusta Victoria (sur le Mont Scopus) et admirer la ville dans son environnement de collines désertiques. Voir Jérusalem un jour de Yom Kippour quand toute vie se fige durant 25 heures. Regarder le flux des pèlerins qui se rendent aux mosquées un vendredi de Ramadan. Prendre la route pour l’aéroport et avoir le cœur serré à pleurer parce que Jérusalem vous manque déjà…
(La liste reste ouverte, écrivez-nous vos idées).