(beyrouth – 13 septembre) – Le pape arrive aujourd’hui au Liban. Dans un pays où de nombreuses initiatives sociales sont gérées par des chrétiens inspirés par l’Evangile.
Anta Akhi («Toi, mon frère») est l’une de ces initiatives. C’est une association qui s’occupe de personnes handicapées. Selon Al Amal, une ONG libanaise impliquée dans le domaine du handicap, à la fin de l’année 2009, le Liban comptait 69 385 handicapés, soit environ 2 pour cent de la population. Ce pourcentage pourrait cependant être plus élevé. En effet, il est difficile d’obtenir des subventions et une certification par l’Etat. Et les libanais qui ont un enfant ou un parent handicapé ont un sentiment de honte, comme beaucoup de gens au Moyen-Orient. Et cette honte peut conduire dans certains cas à la dissimulation et à la ségrégation.
Anta Akhi a été fondé en 1976. Yvonne Chami, une jeune infirmière travaillant pour l’organisation, déclare qu’il est essentiel que les prêtres et les diacres soient impliqués dans le fonctionnement de l’organisation. Car les prêtres et les diacres ont tendance à « ne pas être attentif à l’invalidité ». L’association a donc créé un groupe de travail pour aider les prêtres à aider les personnes handicapées », en leur enseignant qu’il est possible de les suivre spirituellement», a dit M. Chami.
Mais l’objectif principal de Anta Akhi est de changer l’attitude des gens vis-à-vis du handicap dans la société libanaise et plus largement. « Nous sommes tous des enfants de Dieu, aimé également, mais on doit le montrer aux personnes handicapées à travers des actions, sinon ils ne le saurons jamais. Ici, nous essayons d’aimer tout le monde, sans regarder les apparences. Le message de nos enfants, quand ils se sentent aimés, est le suivant: « Nous pouvons vivre avec joie, même si nous sommes comme ça ». Et ils disent cela à un monde qui fait tout pour être heureux, mais ne peut pas trouver la joie. «
Anta Akhi accueille aujourd’hui 59 personnes, dont 20 résidents, et est financé uniquement par des dons privés et sans l’aide de l’Etat. Quand nous sommes arrivés, les enfants nous ont donné un accueil chaleureux, et nous a demandé une faveur: rien de moins que de passer sur leurs salutations au Pape.