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Un monastère grec-orthodoxe à nouveau profané

Terrasanta.net
14 décembre 2012
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Dans la nuit du 11 au 12 décembre, un monastère grec-orthodoxe de Jérusalem a été la cible d’actes de vandalisme. Pour la deuxième fois en un an, des graffitis anti-chrétiens ont été découverts sur ses murs du monastère de la Sainte-Croix dans la ville sainte. On a aussi retrouvé trois voitures stationnées sur le parking dont les pneus étaient crevés.


(Milan /e.p.) – Dans la nuit du 11 au 12 décembre, un monastère grec-orthodoxe de Jérusalem a été la cible d’actes de vandalisme. Pour la deuxième fois en un an, des graffitis anti-chrétiens ont été découverts sur ses murs du monastère de la Sainte-Croix dans la ville sainte. On a aussi retrouvé trois voitures stationnées sur le parking dont les pneus étaient crevés.

Parmi les graffitis injurieux à l’encontre des chrétiens, écrits en Hébreu par des Israéliens extrémistes, on retrouve le slogan le « prix à payer ». C’est une expression qui fait référence à une pratique des juifs extrémistes : ils se vengent sur des sites chrétiens ou sur la population palestinienne de la politique du gouvernement israélien contre les colons juifs.

La même nuit, plusieurs voitures appartenant à des Palestiniens ont été incendiées dans un village proche de Ramallah, au nord de la Cisjordanie.

Le Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte a condamné ces attaques récentes, et a appelé la police israélienne et les organes de sécurité « à prendre les mesures nécessaires pour prévenir de telles attaques et pour arrêter leurs auteurs. »

«Nous considérons que toute attaque d’un site, quel qu’il soit, relevant d’une religion, quelle qu’elle soit, est une attaque contre toutes les religions et une profanation du Nom Divin», a déclaré le Conseil dans un communiqué.

Le Père abbé du monastère, le père Claudio, a déclaré que cette offense était «très désagréable», mais que le monastère restait tout de même un « symbole de la paix. »

«Nous croyons en la paix, et je veux pardonner à ceux qui ont fait cela, aussi bien cette fois-ci que la fois dernière», a-t-il dit, avant de souhaiter « à tous une joyeuse fête de Hanoukah ».

Ces deux incidents ont également été rapidement condamnés par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

« Les valeurs juives avec lesquelles nous avons grandi et dans lesquelles nous éduquons nos enfants rejetaient complètement ce genre de comportement », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué. « La liberté de culte pour toutes les religions en Israël sera préservée et nous poursuivrons en justice les personnes immorales qui ont commis ces actes. »
L’ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège a également « condamné fermement » ces actes de vandalisme. « Nous déplorons ce type de comportement qui sont en totale contradiction avec les valeurs et les traditions d’Israël », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a lui aussi condamné ces actes de vandalisme, selon le Times d’Israël, en disant : « nous ne pouvons pas tolérer ces phénomènes extrêmes, déplorables dont le seul but est de nuire à la coexistence à Jérusalem ; ils doivent être éradiquées. »

Les autorités ont ouvert une enquête sur ces actes de vandalisme. Le monastère de Jérusalem, datant du XI e siècle avait déjà été la cible d’attaques similaires en février dernier.
Selon quelques observateurs, les responsables de ces actions violentes sont des groupes de colons extrémistes proches des forces de sécurité israéliennes. La police est accusée de ne pas mener ces enquêtes avec rigueur ; de plus, les personnes arrêtées sont généralement libérées « faute de preuves ».
En outre, il n’est pas toujours facile de trouver les fauteurs de troubles. Ils agissent dans la plus grande discrétion : ils portent des gants, se fondent dans la population locale à l’aide des déguisements et s’assurent de ne laisser aucune trace.

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