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Un serpent de fer se déploie dans le Sinaï

Terrasanta.net
5 janvier 2013
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Les bouleversements en cours en Afrique et au Moyen-Orient poussent Israël à multiplier les nouveaux «murs» sur ses frontières. La construction de 230 kilomètres de barrière de sécurité qui longe presque toute la frontière entre Israël et l'Égypte est presque achevée. Tandis qu'au nord se multiplient les barbelés destinés à protéger l'Etat hébreu des effets indésirables du chaos syrien.


(Milan / c.g.) – Les bouleversements en cours en Afrique et au Moyen-Orient poussent Israël à multiplier les nouveaux «murs» sur ses frontières. La construction de 230 kilomètres de barrière de sécurité qui longe presque toute la frontière entre Israël et l’Égypte est presque achevée. La barrière, de cinq mètres de haut, est faite de clôtures, treillis métallique, fils de fer barbelé et est équipées de dispositifs de surveillance militaire.

Cette ceinture imposante, voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, a été construite afin d’empêcher l’entrée illégale de migrants et l’infiltration de combattants musulmans en Israël depuis le Sinaï. La région qui depuis quelques temps – surtout après la sortie de scène du président égyptien Hosni Moubarak – est tombée dans l’anarchie, et est à la merci de dangereuses bandes armées.

Plus de 60 000 immigrés africains sont entrés illégalement en Israël ces dernières années, à travers la frontière dans le Sinaï, fuyant la famine et de la guerre qui faisait rage au Soudan, en Erythrée, en Ethiopie et en Somalie. Selon le gouvernement israélien, grâce au «mur», le nombre d’entrées a diminué de façon spectaculaire: le mois dernier on n’en comptait que 36, contre 2153 un an plus tôt. D’autre part, l’absence de contrôle dans le Sinaï est un problème que le nouveau gouvernement égyptien du président Mohammed Morsi doit encore résoudre: en août au moins 16 gardes- frontière égyptiens ont été tués par des hommes armés qui se sont emparés d’un véhicule blindé, avec ils ont ensuite traversé la frontière avant d’être tués par des soldats israéliens.

La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (qui a fait de la sécurité un des fers de lance de la campagne pour les élections nationales qui se tiendront le 22 Janvier), s’est rendu en hélicoptère à la frontière avec l’Égypte et a assisté à la cérémonie d’inauguration des 230 premiers kilomètres de clôture. Selon les prévisions, les 14 derniers kilomètres de la frontière qui ne sont pas encore fermés le seront d’ici trois mois. Dès lors, le mur se déroulera de la ville israélienne d’Eilat sur la Mer Rouge à la bande de Gaza dans la Méditerranée.

À la frontière nord avec la Syrie, Al Arabiya, la chaine d’information saoudienne, rapporte qu’Israël est en train de construire à un rythme effréné une barrière analogue de 56 km de long. Elle partirait du plateau du Golan occupé par Israël dans la région de Quneitra, la ville syrienne «entre deux feux», pour arriver dans la zone sécurité de l’ONU entre Israël et la Syrie. Depuis presque deux ans qu’a commencé le conflit syrien, les rebelles au régime du président Bachar al-Assad sont souvent entrés dans le «no man land» entre Israël et la Syrie, entrainant l’élévation du niveau d’alerte de la frontière militaire. En outre, des attaques de mortier ont été tirées à partir de la Syrie dans le plateau du Golan occupé par Israël, incitant l’armée israélienne à déployer des chars et à ajuster les dispositifs de contrôle. Le mur, selon Israël, doit être utilisé pour prévenir les attaques de militants islamistes, dans une période d’instabilité après une éventuelle chute d’Assad.

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