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Les patriarches Naguib et Raï : deux cardinaux électeurs issus du monde arabe

Terrasanta.net
12 mars 2013
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Deux cardinaux du Moyen-Orient seront présents parmi les 115 grands électeurs qui auront la responsabilité d'élire le prochain pape lors du conclave qui s'ouvre aujourd'hui. En quelques mots, voici une présentation du cardinal Antonios Naguib, patriarche copte émérite d'Alexandrie et du cardinal Béchara Boutros Raï, 77ème patriarche de l'Eglise catholique maronite.


(Rome/e.p.) – Deux cardinaux du Moyen-Orient seront présents parmi les 115 grands électeurs qui auront la responsabilité d’élire le prochain pape lors du conclave qui s’ouvre aujourd’hui.

Le cardinal Antonios Naguib, patriarche copte émérite d’Alexandrie, participera bien au vote. Il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral à la Saint-Sylvestre 2011. La maladie de cet homme de 77 ans l’a contraint à démissionner de ses fonctions patriarcales en janvier, mais il a montré des signes de rétablissement qui lui permettent de venir à Rome.

S’adressant à l’agence de presse Fides le 1er mars, il a confié qu’il était «très heureux de pouvoir participer à ce moment important de la vie de l’Église. » Il poursuit : « C’était quelque chose que je n’imaginais plus. Au début, j’ai dit que je ne pouvais pas rejoindre la Ville Éternelle pour le conclave. Mais ensuite, j’ai réfléchi au fait que le premier devoir d’un cardinal était de participer au choix du successeur de Pierre. Et je suis revenu sur ma décision. »

Le cardinal égyptien a participé aux assemblées générales de la semaine dernière. Avec les autres cardinaux, il va résider à la Casa Santa Marta où deux médecins sont au service de cardinaux qui tomberaient malades. Si un cardinal électeur est incapable de se rendre à la chapelle Sixtine, des bulletins de vote lui seront portés afin qu’il puisse voter.

Né le 18 mars 1935 à Minya, en Égypte, le cardinal Naguib entra au petit séminaire à l’âge de neuf ans. Il poursuivit ses études au grand séminaire, d’abord à Tanta, puis à Maadi, dans la banlieue du Caire. En 1955, il fut envoyé à Rome pour étudier à l’Université Pontificale Urbaniana. Il fut ordonné prêtre le 30 octobre 1960 à Minya.

Après l’obtention de sa licence en Théologie et Ecritures saintes (à Rome), il a enseigné de 1964 à 1977 au séminaire de Maadi. En 1977, il a été élu évêque de Minya où il a introduit de nombreuses réformes et ouvert de nouvelles écoles pour l’enseignement religieux.

En 2002, pour des raisons de santé, il a mis ses activités pastorales en veille jusqu’au 30 mars 2006, lorsqu’il a été élu patriarche copte d’Alexandrie.

Le 18 mars 2010, il a présenté sa démission du poste de patriarche. Mais à l’unanimité l’assemblée lui a demandé de poursuivre son ministère alors qu’il avait atteint l’âge de la retraite.

Il a été nommé Rapporteur général de l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques (10-24 octobre 2010).

Benoît XVI l’a créé cardinal en novembre 2010.

Le patriarche Mar Béchara Boutros Raï, 77ème chef de l’Eglise catholique maronite au Liban, a été l’un des derniers à arriver pour les assemblées générales, la semaine dernière. D’autres charges le retenaient.

Né à Himlaya dans le district de Matn au Liban le 25 Février 1940, Bechara Raï a fréquenté le Collège Notre Dame de Jamhour, une école jésuite au Liban. Il est entré dans l’ordre maronite Mariamite le 31 juillet 1962 et a été ordonné prêtre le 3 septembre 1967. De 1967 à 1975, il était responsable des transmissions en arabe de Radio Vatican, puis il a obtenu un doctorat en droit canonique et civil. Il a également étudié pendant trois ans à l’Université du Latran à Rome.

Il a été consacré évêque auxiliaire d’Antioche le 12 juillet 1986, par le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir. Le 9 juin 1990, il a été nommé évêque de Byblos.

À l’âge de 71 ans, il a été élu patriarche des Maronites, le 15 mars 2011, succédant à Nasrallah Sfeir.

Le patriarche Raï a été cardinal il y a seulement quatre mois, puisque Benoît XVI l’a élevé au Collège des Cardinaux lors du consistoire du 24 novembre 2012. En tant que patriarche, il s’est engagé à «mettre en place un dialogue sincère» avec les musulmans « et à construire ensemble un avenir de vie en commun et de coopération. »

Ni le cardinal Naguib ni le cardinal Raï ne devraient être élu pape. Mais le conclave est très ouvert sans réél favori : tout est possible.

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