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Les ravisseurs des deux évêques enlevés en Syrie demeurent inconnus

Terrasanta.net
1 juin 2013
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Plus d'un mois après l'enlèvement, qui a eu lieu le 22 Avril non loin d'Alep, restent entre les mains de leurs ravisseurs les deux évêques orthodoxes de la deuxième ville syrienne. Le Métropolite syro-orthodoxe Gregorios Youhanna Ibrahim et le grec orthodoxe Boulos Yazigi iraient bien, mais les négociations pour leur libération ne sont bloquées.


(Milano/g.s.) – Plus d’un mois après leur enlèvement, qui a eu lieu le 22 avril non loin d’Alep, les deux évêques orthodoxes de la deuxième ville syrienne restent entre les mains de leurs ravisseurs.

Le sort du métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim et du grec-orthodoxe Boulos Yazigi (frère du patriarche grec-orthodoxe d’Antioche nouvellement élu Yohanna X) est suivi avec appréhension par les Églises orthodoxes à travers le monde. Les catholiques (Vatican en tête) et les protestants ont exprimé leur solidarité à plusieurs reprises de différentes manières, en Syrie et ailleurs.

Sur l’enlèvement, on a quelques certitudes: l’une d’elles est la mort du laïc qui conduisait la voiture dans laquelle ils se déplaçaient avec les deux évêques. Selon l’information diffusée le jour de l’enlèvement, l’homme a été tué sur le coup par les ravisseurs. Hier, 29 mai, le quotidien turc Hürriyet a rapporté cependant le témoignage d’un certain Diarbekirli Jamil qui se présente comme membre du Conseil national syrien. Selon lui, l’homme aurait été laissé libre, avant d’être tué trois heures plus tard et non pas lorsqu’il était aux mains des ravisseurs. Selon le même Diarbekirli, il y avait un quatrième homme dans la voiture, qui aurait été enlevé avec les deux prélats. Les trois hommes seraient détenus dans un village non loin d’Alep et ils iraient bien. Il semble qu’ils ont été visités ces derniers jours par un médecin qui les a trouvés en bonne santé.

D’après ce qui a été rapporté, quand ils ont été enlevés, les deux métropolites étaient impliqués dans les négociations pour faire libérer les deux prêtres enlevés en février – père Michel Kayyal (arménien-catholique) et père Maher Mahfouz (grec-orthodoxe) – dont on reste sans nouvelle.

Il est compliqué de comprendre qui sont vraiment les ravisseurs et même d’identifier qui pourraient être les interlocuteurs fiables. A ce propos, les chefs des Églises syriaque et grecque-orthodoxes réclament des photos ou des vidéos susceptible d’éclairer sur la bonne santé des deux ecclésiastiques. Des membres de la Coalition nationale syrienne qui s’oppose au régime du président Bachar al-Assad laissent de temps en temps filtrer quelques détails, mais affirment qu’ils n’ont aucun contrôle sur les ravisseurs.

Dans un contexte aussi dégradé que l’est celui de la Syrie, les déplacements sont dangereux, ce qui réduit encore la marge d’action des négociateurs.

En attendant, toutes les pistes possibles sont explorées, y compris diplomatiques : Ankara est considérée comme à la croisée des chemins, en raison de la proximité du gouvernement turc avec les opposants armés au régime de Bachar al-Assad.

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