Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Syrie, le Père François Mourad tué dans un couvent franciscain

Giuseppe Caffulli
24 juin 2013
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Son nom est Père François Mourad (49 ans), religieux, il a été tué hier à Ghassanieh, religieuse, dans la vallée de l'Oronte, en Syrie, l'une des missions des Frères Franciscains de la Custodie de Terre Sainte. Père François avait déménagé de la région d'Alep pour aider les frères dans le travail pastoral et l’aide aux réfugiés. 


(Milan) – Son nom est Père François Mourad (49 ans), religieux, il a été tué hier à Ghassanieh, religieuse, dans la vallée de l’Oronte, en Syrie, l’une des missions des Frères Franciscains de la Custodie de Terre Sainte. Père François avait déménagé de la région d’Alep pour aider les frères dans le travail pastoral et l’aide aux réfugiés. Selon une version, prêtre aurait été tué par une balle perdue. Mais selon une reconstruction plus précise des faits, la mort du père François aurait eu lieu à la suite d’un raid des rebelles dans le monastère franciscain, peut-être dans le but de le cambrioler.

Le corps du religieux a été récupéré par les frères de la Custodie du village voisin de Knayeh, où auront lieu aujourd’hui les funérailles. Les sœurs du Rosaire qui se trouvaient dans Ghassanieh, ont désormais elles aussi quitté leur couvent pour des raisons de sécurité.

Père de François Mourad, fondateur d’une nouvelle congrégation catholique syrienne inspirée de la spiritualité de saint Siméon Stylite, avait témoigné il y a longtemps dans la revue italienne Terrasanta (cf. Novembre-Décembre 2006, p 42). Syrien de la province de Lattaquié, revêtu d’un habit gris, aux manières douces, le père François avant d’obtenir de l’évêque syro-catholique la permission de fonder une nouvelle fraternité, avait une eu une expérience chez les trappiste de Latroun (Israël), après avoir fait son noviciat chez les franciscains de Terre Sainte.

Il avait fondé un petit monastère à Hwar, à la sortie d’Alep, où il vivait avec des novices: «Le charisme de Saint-Siméon est le charisme de la présence de la contemplation, de l’essentiel et de l’écoute – avait-il dit lors de notre rencontre. Nous essayons de vivre de cette façon, tout en partageant ce que nous avons avec les familles de notre village, pour la plupart musulmannes, montrant dans la vie quotidienne le visage du Christ. « C’est d’un « dialogue des petites choses » qui selon nous peut porter beaucoup de fruits ».

Comme tant de Syriens à ce stade de la guerre civile, le père François avait été obligé de quitter son foyer d’Alep et avait cherché refuge dans les montagnes de l’Oronte, où il s’était installé à côté des Franciscains (avec qui il entretenait d’étroits liens spirituels). À Ghassanieh il a vécu ces dernières semaines avec un moine franciscain de la Custodie de Terre Sainte, portant secours aux personnes dans le besoin avec la simplicité qui le caractérisait.

Jusqu’à hier, avant qu’une agression ne lui coûte la vie.

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