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États-Unis et Russie s’accordent sur une Résolution pour désarmer la Syrie

Terrasanta.net
30 septembre 2013
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Les États-Unis et la Russie ont conclu un accord sur un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à débarrasser la Syrie de son arsenal d’armes chimiques. L’accord, qui fait suite des semaines d’impasse, oblige juridiquement la Syrie à renoncer à son arsenal chimique. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré qu’une «entente» a été conclue.


 

 

(Milan / e.p.) – Les États-Unis et la Russie ont conclu un accord sur un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à débarrasser la Syrie de son arsenal d’armes chimiques.

L’accord, qui fait suite à des semaines d’impasse, oblige juridiquement la Syrie à renoncer à son arsenal chimique. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré qu’une « entente» avait été conclue, a rapporté Reuters.

Les deux parties visaient à élaborer une mesure exigeant la destruction de l’arsenal chimique de la Syrie, en conformité avec un accord américano-russe conclus plus tôt ce mois-ci pour éviter toutes frappes militaires américaines sur la Syrie au milieu de la guerre civile.

Au Conseil de sécurité, les puissances occidentales ont renoncé à beaucoup de leurs demandes initiales afin d’obtenir l’accord de la Russie. Ces demandes avaient inclus une résolution autorisant des sanctions ou une action militaire pour forcer la destruction de l’arsenal.

Reuters a signalé que le projet de résolution le désarmement juridiquement contraignant, mais ne prévoit pas de moyens d’exécution automatique des sanctions, ou de recours à la force militaire.

Le président syrien Bachar Al-Assad avait accepté de détruire les armes chimiques de la Syrie en conformité avec l’accord américano-russe, après une attaque au gaz sarin contre des civils dans la banlieue de Damas, le 21 août dernier. L’atrocité de cette attaque chimique fut l’une des plus mortelles au monde depuis 25 ans.

Washington a accusé les forces d’Assad de l’attaque qui aurait tué plus de 1.400 personnes, mais le régime et ses alliés nient toute responsabilité, déclarant qu’elle fut perpétrée par des rebelles de l’opposition.

Des nouvelles, que l’administration Obama décrit comme une «percée», qui interviennent alors que le pape François a tenu une audience privée vendredi dernier 27 septembre avec Ahmet Üzümcü, directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.

Le Saint-Père a également rencontré ce même vendredi le patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi d’Antioche. En plus de discuter de la situation en Syrie et des relations entre l’Église catholique et le patriarcat, le pape et le patriarche auraient également discuté du sort du frère du patriarche, Boulous Yazigi, archevêque grec-orthodoxe d’Alep.

Yazigi métropolite a été enlevé avec un évêque syriaque orthodoxe, Yohanna Ibrahim d’Alep, à la sortie d’Alep, en avril de cette année. Selon des sources fiables, ils seraient tous deux vivants.

En juin, le patriarche Yazigi survécut de justesse à une tentative d’assassinat en passant par la banlieue de Damas. Quatre civils ont été tués dans une attaque au mortier qui fit de nombreux blessés.

Pendant ce temps, l’AFP a rapporté le 27 septembre que les combattants islamistes liés à Al-Qaïda avaient mis le feu jeudi dernier à des statues et des croix dans les églises du nord de la Syrie et détruit une croix sur une tour de l’horloge de l’église.

Selon l’Observatoire des Droits de l’Homme pour la Syrie, des membres de l’État islamique d’Irak et du Levant  (EIIL) seraient entrés dans l’église grécque-catholique de Notre-Dame de l’Annonciation dans la ville septentrionale de Raqa et y ont incendié le mobilier religieux.

De même, ils auraient attaqué l’église catholique arménienne des Martyrs, et détruit une croix sur la tour de l’horloge, pour la remplacer par le drapeau de l’EIIL, selon l’Observatoire.

Bien que les rebelles de Syrie aient d’abord salué le soutien des groupes islamistes, en grande partie composés de combattants étrangers, les terroristes aliènent de plus en plus la population locale.

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