Une situation exceptionnelle. Saint-Georges-de-Koziba est l’un des monastères les plus spectaculaires de Terre Sainte. Il est niché au flanc d’une falaise dans le wadi Qelt. De l’eau court dans le wadi (vallée) qui traverse le désert de Judée, de Jérusalem à Jéricho.
Dans le désert, mais près de l’eau
L’eau du wadi, captée par Hérode-le-Grand pour alimenter son palais de Jéricho (l’aqueduc hérodien est visible sur le chemin vers Jéricho), l’est aujourd’hui par les moines qui entretiennent un jardin, à l’ombre de la falaise, en face de leur monastère.
Un accès restauré
Dégradée par des glissements de terrain, la route tortueuse qui donne accès au monastère a été rénovée. L’inauguration de la route, qui permet aux voitures de circuler à nouveau, a eu lieu fin 2010.
Peu avant Jéricho
En été, quand la chaleur du désert est écrasante, on peut faire la descente du wadi Qelt, de Jérusalem à Jéricho, sous une autre lumière, au clair de lune, en restant prudent… C’est au lever du soleil que l’on arrive à Saint-Georges-de-Koziba. Le monastère est en Palestine, à 5km de Jéricho et à 25 de Jérusalem.
Un monastère masculin que les femmes peuvent visiter
Contrairement à d’autres monastères masculins, les femmes aussi peuvent visiter celui de Koziba. Une noble byzantine, atteinte d’une maladie incurable, fit le tour de Jérusalem et des monastères de Judée. La Vierge Marie la conduisit à Koziba où elle fut guérie. Depuis, les femmes y ont accès.
Le mystérieux momifié
20 ans après sa mort, la dépouille de Jean le Roumain (1919-1960) fut découverte incorrompue rapporte le moine orthodoxe Ioasaph. Le père Jean le Roumain a vécu là en ermite et y est mort comme un saint. Sa dépouille fut transférée dans l’église où on peut l’y voir.
Élie et Joachim
Selon la tradition, le prophète Élie séjourna trois ans et demi, nourri par les corbeaux, dans une grotte à l’endroit du monastère. Toujours selon la tradition, à cet endroit, Joachim pleura sur la stérilité de sa femme, Anne. Un ange lui annonça alors la conception de Marie.
Un des anciens ermitages de Judée
Fondé autour de 480 par Jean de Thèbes à l’endroit où vivaient plusieurs ermites, détruit au cours des invasions perses du VIIe siècle, le monastère connut des tentatives de restauration, notamment au cours des Croisades. Sa restauration fut achevée en 1901 par l’Église orthodoxe. C’est saint Georges qui, en plus de son nom, offrit au monastère ses heures les plus glorieuses.
Pèlerins et touristes
Autour de ce lieu, entretenu par des hommes venus chercher le silence, les visiteurs se pressent. En effet de nombreux pèlerins et touristes viennent admirer la vue ou, pour les plus courageux, se lancer dans la visite du monastère. Pour cela, il faut descendre de la colline, une demi-heure environ, et traverser le pont qui franchit le wadi puis remonter en face.
Dans la clôture
À l’intérieur de la clôture sont conservées les reliques des 14 moines martyrisés au cours des invasions perses. Une mosaïque du VIe, dans l’église des Saints-Jean-et-Georges, témoigne de la vie monastique byzantine à Koziba.
Qui est saint Georges de koziba ?
Le monastère doit son nom à saint Georges, originaire de Chypre. Son frère Héraclides avait quitté l’île pour aller se consacrer à la vie monastique en Palestine. Après la mort de leurs parents, Georges voulut embrasser à son tour la vie érémitique et rejoignit son frère sur les rives du Jourdain, à la laure (ou ermitage) de Calamon. Son frère, qui le jugeait encore trop jeune pour la vie d’ermite, l’envoya à la laure de Koziba pour qu’il découvre la vie cénobitique. Devenu ermite, Georges échappa aux persécutions perses et finit sa vie comme un saint à Koziba.
Dernière mise à jour: 31/12/2023 01:08