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Les demandeurs d’asile et la porte étroite d’Israël

Terrasanta.net
19 octobre 2013
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En 2013, seulement 4 des 2.593 demandeurs d’asile ont obtenu le statut de réfugié politique en Israël. Depuis 2009, ce statut n’a été reconnu que pour 26 personnes sur les 17 194 qui en avaient fait la demande. Mais on note une progression sur le plan de l’accueil humanitaire : depuis 2009, Israël a accepté 540 demandes sur 1 133.


(Milan / c.g.) – Seulement 4 demandeurs d’asile sur 2.593 se sont vus accorder le statut de réfugié politique par Israël en 2013. 0,15% du total. Selon le quotidien israélien Jerusalem Post, les chiffres des demandes d’asile en Israël ont été divulgués le 15 octobre (lors d’une réunion de la commission parlementaire pour les travailleurs étrangers), par les autorités israéliennes, d’immigration et des frontières. Les quatre personnes reçues en 2013 sont un homme du Soudan, un autre du Rwanda, et deux autres personnes (hommes et femmes) provenant d’un pays « non identifié ».

Israël se révèle être plus réticent que de nombreux autres pays industrialisés pour l’octroi de l’asile politique. En Italie, par exemple en 2011 (dernières données disponibles) 8,02% des demandes ont été accordées. Pourcentage qui, bien que faible, n’est pas comparable aux taux israéliens. Cette fermeture à l’octroi de l’asile n’a rien de nouveau dans la politique israélienne : de 2009 à aujourd’hui, le statut de réfugié a été accordé à seulement 26 personnes sur les 17 194 qui en avaient fait la demande, soit la proportion de 0,15% confirmée en 2013. Toutefois, en ce qui concerne l’accueil humanitaire, Israël s’est montré plus ouvert, acceptant 540 des 1.133 demandes formulées par les migrants en 2009, soit 47,6% du total.

Au cours de cette même séance parlementaire, la question épineuse de la Loi sur les clandestins a été discutée. Un texte approuvé par le Parlement israélien en janvier 2012 a été abrogé par la Cour Suprême israélienne en septembre dernier. Les juges ont contesté la loi de la « détention administrative », permettant à Israël de maintenir les immigrants dans des centres de détention. Une détention qui peut durer jusqu’à trois ans, malgré la demande d’asile déposée par les immigrants.

En septembre, la Cour a jugé que cette détention affectait la dignité et la liberté humaine, c’est pourquoi Israël a accordé 90 jours pour évaluer, au cas par cas, la situation des immigrés arrêtés jusqu’à aujourd’hui, en libérant tous ceux qui doivent être libérés. Selon l’Association pour les droits de l’homme en Israël (Acri, une ONG israélienne) 2000 immigrants étaient détenus en septembre, conformément à la Loi sur les clandestins.

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