En Israël, les avortements diminuent, mais un couple sur quatre n’a pas d’enfants
À la fin du mois de janvier, le Bureau central des statistiques israélien a publié une série de donnés sur la situation des familles en Israël : à Tel Aviv et Haïfa, au moins une famille sur trois n'a pas d'enfant, et à Jérusalem, une sur cinq. Pourtant, d’après un rapport du ministère de la Santé, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse est en baisse.
(Milan / g.s.) – À la fin du mois de janvier, le Bureau central des statistiques israélien a publié une série de donnés sur la situation des familles en Israël. Au cours de ce même mois, le ministère de la Santé a également publié les chiffres relatifs aux avortements en 2012 : il semblerait que le nombre d’interruptions volontaires de grossesse soit en baisse.
Cependant, les statistiques divulguées ces derniers jours ne tiennent pas compte de la population bédouine, ni des habitants des kibboutzim. En Israël, on compte 1 million et 870 milles ménages, dont 63 % sont constitués d’un couple marié avec un ou plusieurs enfants.
Près d’un quart des couples (24 %) n’a pas d’enfant. En moyenne, un ménage est composé de 3,72 personnes (aucun changement majeur depuis près de dix ans). Les familles arabes s’avèrent être plus nombreuses, avec en moyenne 4,7 membres, contre 3,54 pour les familles juives.
Les couples avec plus de quatre enfants de moins de 17 ans sont 17 %, mais si l’on ne compte que les citoyens arabes, on arrive à 29%. Un tiers des familles arabes est composé d’au moins 6 membres. Dans les familles juives, ce n’est le cas que pour un ménage sur dix.
Les familles monoparentales représentent 13% des ménages juifs, et 10% des ménages arabes. Les célibataires représentent environ 13 % de la population.
Du côté des trois grandes villes principales : à Tel-Aviv et Haïfa, 37 % des ménages n’ont pas d’enfant. Ce pourcentage tombe à 22 % à Jérusalem. Les familles ayant des enfants de moins de 17 ans représentent 56 % de la population de la ville sainte, 33 % de celle de Haïfa et 35% de celle de Tel-Aviv.
Selon les statistiques du service démographique gouvernemental, il y aurait 69 000 couples non mariés en Israël, soit 4% de la population.
Au sujet de la nativité et de la procréation en Israël, un rapport publié le 14 janvier par le ministère de la Santé a révélé que 21 689 demandes d’IVG ont été déposées en 2012. 97 % d’entre elles ont été reçues, et 20 063 avortements ont été effectués.
De ces chiffres, les spécialistes en déduisent que le nombre d’avortements est tombé à 117 pour mille naissances, contre 150 au début des années 90, soit une diminution de 21 %. Une tendance à la baisse qui se confirme année après année (en 2006, les avortements étaient de 8 % plus nombreux qu’en 2012).
En Israël, le taux d’avortement en 2012 est de 10,7 (chiffrage établi à partir du nombre d’avortements pour 1000 femmes en âge de procréer, entre 15 et 44 ans).
La loi israélienne est relativement permissive : l’avortement peut être exigé pour des raisons médicales ou par des femmes victimes d’abus ou de viol. Pour ces cas, l’État intervient par des subventions appropriées. Mais l’avortement peut aussi être invoqué pour toute une autre série de raisons, telles que la conception hors mariage, ou encore la crainte que la grossesse puisse affecter l’équilibre émotionnel et la santé mentale de la mère. Chaque demande est examinée par un comité composé de trois membres.
Il y a quelques jours, le quotidien The Time of Israel révélait les chiffres du rapport ministériel : 54 % des femmes qui voulaient avorter en 2012 auraient invoqué le célibat, l’abus sexuel ou l’inceste.
19 % des demandes auraient été formulées pour des raisons de santé, et 18 % pour des malformations détectées sur le foetus. 9 % des demandes auraient été motivées par l’âge de la mère : moins de 17 ans (âge minimal pour se marier en Israël avant le 4 novembre dernier, date à laquelle le parlement israélien l’a relevé à 18 ans) ou plus de 40 ans.
En 2012, le nombre d’avortements à la septième semaine est monté à 62 %, contre 48% en 2000.