Les douze religieuses du couvent de la ville chrétienne de Maaloula, près de Damas, viennent d’être libérées. Elles avaient été enlevées le 3 décembre 2013 par plusieurs rebelles islamistes, qui avaient pris possession de la ville.
(Jérusalem/MMLV) – Les douze religieuses du couvent de la ville chrétienne de Maaloula, près de Damas, viennent d’être libérées. Elles avaient été enlevées le 3 décembre 2013 par plusieurs rebelles islamistes, qui avaient pris possession de la ville. Elles avaient été quelques jours détenues au sein du monastère de Sainte-Thècle, puis transférées à une vingtaine de kilomètres au Nord de la ville, dans les alentours de Yabroud, où l’armée gouvernementale mène actuellement une opération. Et y étaient depuis retenues en otage.
Cette libération est avant tout due aux négociations menées ces derniers jours par le chef de la sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, et le chef des renseignements du Qatar Ghanem al-Kubeissi. Ces deux hommes avaient déjà joué un rôle important dans la libération des pèlerins chiites enlevés par des rebelles syriens en 2013. Ils sont parvenus cette fois à obtenir la libération des moniales en échange de celle de 150 prisonnières détenues par le régime de Bachar al-Assad.
« Nous voulons remercier Dieu, qui nous a permis d’être ici aujourd’hui. Nous remercions également Bachar al-Assad d’avoir été en contact avec l’Emir du Qatar. Et l’honnêteté du médiateur Abbas Ibrahim », a déclaré l’une des sœurs aux journalistes en traversant la frontière Syro-libanaise. Elle a jouté que les otages avaient été bien traités au cours de leur captivité. « Le Font Al-Nosra (groupe lié à Al-Qaïda) nous donnait ce que nous demandions et personne ne nous a importunées », a-t-elle assuré. Elles étaient apparemment détenues dans les étages d’une maison dont tout le rez-de-chaussée était occupé par des gardiens, membres d’Al-Nosra.
Les réactions ne se sont pas fait attendre pour saluer cette libération. L’ancien Premier Ministre syrien, Saad Hariri en a profité pour condamner tous les actes d’enlèvement. Et a a jouté espérer prochainement la libération des deux Evêques, Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, enlevés près d’Alep au printemps dernier et dont on reste sans nouvelles.