Dans un entretien publié par le SIR (Service d’information religieux) de la Conférence épiscopale italienne ce mardi 15 avril, le Patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier s’est exprimé sur les raisons et les attentes de sa prochaine rencontre avec le Pape François, prévue pour le 25 mai prochain.
(Jérusalem/MMLV) – Dans un entretien publié par le SIR (Service d’information religieux) de la Conférence épiscopale italienne ce mardi 15 avril, le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier s’est exprimé à propos de sa prochaine rencontre avec le Pape François, prévue pour le 25 mai prochain à Jérusalem.
Le Patriarche de Constantinople s’est dit impatient de rencontrer le pape à Jérusalem, et a évoqué les principales raisons qui ont poussé les deux Églises à se donner rendez-vous. Il a également évoqué ses propres attentes et aspirations quant à cette rencontre.
L’une des grandes priorités porte sur la démarche d’entente entre les deux Églises. Le Pape François et le Patriarche Bartholomée Ier souhaitent poursuivre les efforts de leurs prédécesseurs respectifs Paul VI et Athénagoras, amorcés il y a tout juste 50 ans, lors de la rencontre de ces derniers. Bartholomée a souligné l’urgence en ce qui concerne la réconciliation au sein de la Chrétienté bien qu’il reconnaisse quelques progrès. « L’amour fraternel et respectueux a fort heureusement pris la place des vieilles polémiques, alimentées par des soupçons et des préjugés. Cependant, il y a encore beaucoup à faire et le parcours semble encore long », a-t-il déclaré.
Un autre objectif de la venue du Pape en Terre Sainte et de sa rencontre avec Bartholomée Ier est de s’unir pour répondre à la souffrance des personnes aux quatre coins du monde. Le Patriarche a donc confirmé que les deux hommes se pencheraient sur des questions telles que : « l’utilisation de la religion à des fins politiques, les difficultés des chrétiens du monde entier, en particulier là où l’Église est née et a grandi, les injustices infligées aux membres les plus faibles des sociétés contemporaines et la crise écologique alarmante qui menace l’intégrité et la survie même de la création de Dieu ». Il ajoute : « Nous sommes convaincus, que les chefs des Églises doivent marquer des pas décisifs pour réconcilier la Chrétienté divisée et répondre aux besoins urgents de notre temps. Le Pape François est certainement un leader sincère et altruiste, qui a à cœur la division de l’Église comme également la souffrance de notre monde ».
De nombreux chrétiens considèrent cette rencontre comme l’apogée du voyage du Pape en Terre Sainte car elle est porteuse de nombreux espoirs. L’étreinte œcuménique que doivent se donner les deux chefs d’Église fait même l’objet du logo officiel du pèlerinage papal , tandis que sa devise affirme « Pour que tous soient un ». Des symboles qui traduisent bien la volonté de réconciliation au sein des Églises chrétiennes.