Alors qu’il devait annoncer hier la composition du gouvernement provisoire de « consensus national », issu de l’accord de réconciliation signé le 23 avril dernier entre l’OLP et le Hamas, le Président palestinien Mahmoud Abbas n’a rendu officiel que le nom du chef de ce gouvernement. Il s’agit de l’actuel Premier Ministre Rami Hamdallah.
(Jérusalem/MMLV) – Jeudi 29 mai 2014, le Président palestinien Mahmoud Abbas a officiellement désigné le chef du nouveau gouvernement de « consensus national », issu de l’accord de réconciliation signé le 23 avril dernier à Gaza entre l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et le Hamas, au pouvoir dans cette zone. Il s’agit de l’actuel Premier Ministre Rami Hamdallah.
Un chef officiel, à la tête d’un gouvernement dont la composition n’a pas encore été annoncée, contrairement à ce qui était prévu. En effet, plus tôt dans la semaine, Musa Abu Marzooq, l’un des hauts responsables du Fatah (mouvement principal de l’OLP) avait déclaré : « Ismaïl Haneya (haut responsable du Hamas) prononcera jeudi un discours de Gaza et ensuite le président Mahmoud Abbas déclarera de Ramallah la formation d’un gouvernement d’unité nationale provisoire ».
Mais la composition de ce nouveau gouvernement devrait prendre encore plusieurs jours. A en croire la déclaration d’un haut responsable palestinien basé à Ramallah, le problème concernerait la présence ou non de Riyad El-Malki, chef de la diplomatie palestinienne depuis 2007, au sein du gouvernement de « consensus national ».
« Le gouvernement est prêt mais il reste un problème. Le Fatah et le Hamas ne veulent pas de Riyad al-Malki comme ministre des Affaires étrangères, contrairement aux vœux insistants du président Abbas », a affirmé ce responsable à l’AFP. Selon des sources proches des dirigeants du Hamas, ces derniers préfèreraient donner la place de ministre des Affaires étrangères à l’actuel vice-Premier ministre de l’autorité palestinienne Ziad-Abu Amer, un député indépendant originaire de Gaza.
Il semble toutefois urgent que les deux parties s’accordent, car le délai de cinq semaines que devait prendre la constitution d’un gouvernement provisoire à compter de la signature de l’accord de réconciliation, est déjà dépassé de deux jours. Et c’est sur ce gouvernement que reposeront les élections définitives dans les six mois prochains.
Riyad El-Malki qui pose aujourd’hui problème, avait d’ailleurs souligné il y a quelques jours: « La mission du gouvernement d’union est de préparer les élections qui auront lieu d’ici six mois . De ce fait, il ne faudra pas placer trop d’attentes dans le gouvernement provisoire car ce qui compte est le gouvernement qui sera formé après les élections ».