« Je ne veux pas que les gens grandissent dans la haine de l’autre »
Hadas, israélienne, est passionnée par le théâtre, le voyage et la musique. Après des années de service militaire comme commandante auprès de jeunes soldats aux passées troubles et criminels, elle étudie pour passer l’examen psychométrique obligatoire pour poursuivre des études universitaires en Israël. Elle nous raconte son expérience militaire et nous fait part de ses intérêts.
Hadas, israélienne, est passionnée par le théâtre, le voyage et la musique. Après des années de service militaire comme commandante auprès de jeunes soldats aux passées troubles et criminels, elle étudie pour passer l’examen psychométrique obligatoire pour poursuivre des études universitaires en Israël. Elle nous raconte son expérience militaire et nous fait part de ses intérêts.
Quels sont tes loisirs? Comment aimes-tu occuper ton temps libre lorsque tu n’étudies pas?
Ma passion c’est le théâtre. J’aime voir des pièces de théâtre et même y participer. Je vais souvent à Tel Aviv pour cela, car il n’y a pas beaucoup à faire ici à Jérusalem. Je suis des cours de théâtre une fois par semaine pour le plaisir. Je vais faire des auditions pour rentrer dans l’école de théâtre à Jérusalem. Avant mon service militaire je jouais dans beaucoup de pièces avec l’école. Nous avons même joués à l’étranger. J’aime aussi la musique. J’assiste souvent à des spectacles. Je joue de la guitare, du piano et je chante. Malheureusement je n’ai pas beaucoup de temps pour tout cela ces temps-ci. J’étudie constamment.
D’où viennent tes amis ? Te ressemblent-ils ?
La plupart de mes amis viennent de Jérusalem. Avant mon service militaire, j’ai fait du travail volontaire dans le programme de préparation Mehina. Je vivais et travaillais avec le même groupe et nous sommes devenus proche. C’est là que j’ai rencontré de nombreux amis provenant de partout dans le pays. Je partage quelques idées et modes de vie avec mes amis proches. La plupart d’entre nous sommes végétaliens, par exemple.
T’intéresses-tu à l’actualité ? Quels sujets de préoccupent le plus ?
La politique m’intéresse, mais je n’ai pas beaucoup de connaissances dans ce domaine. Donc il est difficile pour moi de parler d’actualité. J’aimerais me renseigner davantage. J’essaye de rester à jour quant à l’actualité de mon propre pays. C’est moins difficile car il est si petit. Je suis plus les actualités dans le domaine de la musique. Je suis les tendances musicales partout dans le monde.
As-tu une religion ? Si oui, quelle place prend-elle dans ta vie quotidienne ?
Je suis juive. Mais c’est une situation problématique pour moi en ce moment. J’ai entrepris un long voyage en Inde et lorsque je suis revenue, je ne me sentais plus juive. J’ai rencontrée beaucoup de gens de religions et de cultures différentes. Je me suis dit que tout était une question de foi, car nous ne saurons jamais la vérité. On croit pour se rassurer, pour répondre à des questions impossibles à répondre. J’ai maintenant un certain recul. Je participe encore aux traditions et je célèbre les fêtes juives, mais je ne crois plus en Dieu. Je crois tout de même que nous avons une belle culture et c’est quelque chose que j’aimerais transmettre à mes enfants.
Parles-nous des membres de ta famille. Que partages-tu avec eux ?
Ma mère est psychologue. Mon père travail dans l’informatique. J’ai aussi un grand frère qui étudie la physique à l’université et un petit frère adolescent. Nous sommes une famille très proche. Je m’ennuie d’eux quand je voyage. Mais nous sommes tous très différents. C’est assez comique ! Je dirais même que nous avons des personnalités opposées. Par exemple, mon grand frère est toujours très logique et aime les mathématiques. Moi je suis plutôt artiste.
Quels sont tes projets personnels et professionnels?
J’hésite entre deux choix. J’aimerais soit aller à l’école de théâtre, soit étudier la psychologie et faire du travail social. Pour l’instant de veux simplement passer l’examen psychométrique pour avoir l’opportunité d’aller à l’université, si c’est cela que je choisis. Je veux une carrière que j’aime, je veux sentir que j’ai pris la bonne décision, sans aucun regret !
Pour terminer, que souhaites-tu à ton pays ?
Je n’ai pas beaucoup de connaissances quant à la situation de mon pays, donc je ne veux pas parler en connaissance de cause. Je souhaite la paix. Je ne veux pas que les gens grandissent dans la haine de l’autre. Je souhaite que les gens pensent de manière plus indépendante, malgré les propos haineux qu’ils entendent toutes leurs vies. J’aimerais que ce pays soit plus tranquille et que mes enfants ne soient pas obligés de se joindre à l’armée. La société et la sécurité sont indissociables ici. Il n’y a pas de distinction entre les deux. Si tu ne fais pas ton service militaire, tu ne fais pas partie de la société. J’aimerais que ce soit comme dans le reste du monde : que l’armée et la société soient deux choses séparées et qu’on ait un choix. Ici on voit le service militaire comme quelque chose de banal. Mais il ne devrait pas être une chose que nous devons tous subir. Les jeunes de 18 ans ne devraient pas avoir des fusils dans les mains et apprendre à tirer. On considère que c’est normal mais ça ne l’est pas. Ça peut être traumatisant. L’armée peut être quelque chose de positif comme pour les nouveaux soldats délinquants avec qui je travaillais lors de mon service, par exemple. Ça peut sauver des vies. Mais ce n’est pas pour tous.