Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

« Je souhaiterais qu’il y ait plus de lieux où les gens se rencontrent »

Emilie Rey
3 juillet 2014
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José est espagnol et pour la troisième fois il vient en Terre Sainte. Amoureux de Jérusalem, il nous raconte pourquoi il aime cette ville et ses croyants.


José est espagnol et pour la troisième fois il vient en Terre Sainte. Amoureux de Jérusalem, il nous raconte pourquoi il aime cette ville et ses croyants.

José, quels sont tes hobbies ? Comment occupes-tu ton temps libre ?

J’essaye de courir, mais n’étant pas très sportif le plus souvent je finis par me promener, en essayant d’emprunter des chemins différents à la découverte des recoins cachés de Jérusalem ! Il n’y a pas que des différences historiques ou urbanistiques d’un quartier à l’autre, il y a aussi une diversité étonnante de cultures, de façons de voir et comprendre le monde, d’aspirations, etc. C’est tout cela qui rend cette ville si spéciale et universelle, un grand ensemble dépourvu de connexions.

Qui sont tes amis ici ? T’es-tu rapproché de personnes similaires ou différentes de toi ?

Ici à Jérusalem, je partage mon quotidien et mes soucis avec mes collègues : d’autres volontaires ou employés de la Custodie. J’ai aussi des amis chez les frères franciscains. Ils viennent de tous les pays du monde. On est très différents les uns des autres, mais si l’on est ici, c’est que l’on doit bien avoir quelque chose en commun ! J’ai aussi lié amitié avec des familles arabes de la vieille ville, très hospitalières. J’aime leur rendre visite, même si on ne se voit pas souvent j’ai un peu l’impression de faire partie des leurs !

T’intéresses-tu à l’actualité du pays, et suis-tu les informations en général ? Si oui, y a-t-il un sujet qui te préoccupe plus que d’autres en ce moment ?

Je lis la presse tous les jours sur différents médias afin d’avoir une idée la plus objective possible de l’actualité, mais ce n’est pas toujours facile. Il y a beaucoup de sujets qui m’intéressent, autant au niveau local qu’international (notamment en Europe et Espagne, d’où je viens). Cela peut aller de la succession du roi d’Espagne à la prière pour la paix entre Pères et Abbas qu’a organisé le Pape François. Il y a aussi tous les petits faits politiques qui même s’ils ne figureront pas dans les livres d’histoire influencent les sociétés d’aujourd’hui et de demain.

Parle-nous des membres de ta famille. Quelles sont tes relations avec eux ?

Toute ma famille habite en Espagne et à chaque fois que je leur dis que je viens à Jérusalem, ils me demandent « mais qu’est-ce que tu vas faire de si important là-bas ? » ! J’ai un frère et une sœur, je suis le benjamin de la famille. Nous habitons en ville, mon père est toujours en activité et ma  mère prend soin de toute la famille. J’habite avec un pied dans la maison de ma grand-mère, l’autre dans celle de mes parents, mais il faut dire qu’elles sont très proches l’une de l’autre. Mon cas n’est pas une exception en Espagne et dans les pays méditerranéens : mes neveux sont souvent à la maison, mon frère et ma sœur également ; c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Malgré que nous ne soyons plus des enfants j’ai l’impression que nous sommes proches comme durant notre enfance.

As-tu une religion ? Si oui, quelle place prend-elle dans ta vie quotidienne ?

Nous sommes tous croyants même si certains ne croient en rien car nous sommes dotés d’une raison qui nous laisse le choix de croire en ce que l’on veut. Même John Locke qui a été un des pères du libéralisme et des états laïcs a écrit dans son épitaphe quelque chose comme : « Ci-gît John Locke. Savant de formation, il consacra toutes ses études à la poursuite de la vérité. Si vous cherchez un exemple de vie, vous le trouverez dans l’Évangile ». Moi je crois en Jésus, le prince de la paix tel qu’il a été nommé par Isaïe. J’essaye de l’avoir présent auprès de moi au quotidien.

Et maintenant, quels sont tes projets sur le plan personnel et professionnel ?

Je vais retourner travailler en Espagne après ces mois à Jérusalem. Je n’ai pas d’autres plans pour l’instant. L’avenir lointain…qui le connaît ?!!

Pour finir et en quelques mots, que souhaites-tu à ce pays dans lequel tu habites ?

Tous ceux qui habitent ou ont visité cette terre vous diront qu’ils désirent la paix. La paix n’est pas quelque chose qui peut se bâtir seulement avec des salutations « shalom » ou « salam« . Le Pape François l’a dit : « il faut plus de courage pour faire la paix que pour faire la guerre ». C’est la connaissance de l’autre et de nous-même qui peut nous emmener vers la paix. Il est difficile trouver un endroit comme Jérusalem où des gens vivent si intensément leurs Fois en même temps et de façon si indépendante les uns des autres. Je souhaiterais qu’il y ait plus de lieux où les gens se rencontrent, se découvrent car de ce que je vois il y a plus de choses qui unissent que d’éléments qui séparent.

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