Une ONG israélienne comptabilise un par un les enfants tués dans la bande de Gaza
Donnez un nom aux morts... Reconnaître une par une leurs vies, en empêchant la déshumanisation imposée par la froideur des suites des chiffrages statistiques. L'ONG israélienne B'Tselem a décidé de rendre leur dignité à plus de 120 enfants, garçons et filles, jeunes hommes et jeunes femmes, assassinés dans la bande de Gaza sous le déferlement de bombes lancées par Israël le 8 juillet dernier, lors de l’opération « Barrière de protection ».
(g.s.) – Donnez un nom aux morts… Reconnaître une par une leurs vies, en empêchant la déshumanisation imposée par la froideur des suites des chiffrages statistiques. L’ONG israélienne B’Tselem, le Centre israélien pour les droits de l’homme dans les Territoires (palestiniens) occupés, a décidé de rendre leur dignité à plus de 120 enfants, garçons et filles, jeunes hommes et jeunes femmes, assassinés dans la bande de Gaza sous le déferlement de bombes lancées par Israël le 8 juillet dernier, lors de l’opération « Barrière de protection ».
Les noms de ces victimes, sans aucun doute innocentes, défilent en continu sur le site de l’organisation, suivis de l’âge de chacune. D’après B’Tselem, il s’agit là d’une manière de corriger l’effarant écart de traitement dans les médias israéliens, qui honorent leurs propres morts citant leurs noms et leurs prénoms, mais qui ne prononcent jamais le moindre mot au sujet des victimes palestiniennes, de plus en plus nombreuses..
On se souvient du discours, bouleversant, que le pape Benoît XVI a prononcé lors de sa visite au Mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, le 11 mai 2009 : dans une méditation toute axée sur l’importance d’honorer le nom des victimes de la Shoa, il a entre autre déclaré : « Tandis que nous sommes ici, en silence, leur cri résonne encore dans nos cœurs. C’est un cri élevé contre tout acte d’injustice et de violence. C’est le reproche continuel du sang innocent versé. C’est le cri d’Abel montant de la terre vers le Très-Haut ».