Benjamin Netanyahu a obtenu du président israélien Reuven Rivlin un délai de 14 jours supplémentaires pour former la coalition gouvernementale. Sorti vainqueur des élections législatives du 17 mars dernier à la tête du Likoud (30 sièges), il a reçu pour la quatrième fois la difficile mission de former un gouvernement. Le délai de 28 jours arrivant à sa fin sans accords avec ses alliés naturels de la droite nationaliste et religieuse, la date limite a été repoussée au 6 mai.
(Jérusalem/h.m.) – Benjamin Netanyahu a obtenu du président israélien Reuven Rivlin un délai de 14 jours supplémentaires pour former la coalition gouvernementale. Sorti vainqueur des élections législatives du 17 mars dernier à la tête du Likoud (30 sièges), il a reçu pour la quatrième fois la difficile mission de former un gouvernement. Le délai de 28 jours arrivant à sa fin sans accords avec ses alliés naturels de la droite nationaliste et religieuse, la date limite a été repoussée au 6 mai. Si Netanyahu ne parvenait pas à former une majorité d’ici là, le président confierait cette tâche à un autre député.
Sa potentielle majorité est de 67 députés sur les 120 élus de la Knesset. Les deux partis nationalistes, le Foyer juif de Naftali Bennett (8 sièges) et Israël Beitenou d’Avigdor Lieberman (6 sièges) sont des alliés traditionnels de l’ancien premier ministre, mais leurs leaders entretiennent avec lui des relations tumultueuses. Malgré un score en baisse lors des élections, ils demandent des portefeuilles importants. Bennett menace de couper court aux négociations si le Shass obtient le ministère des Affaires religieuses, tandis que Lieberman souhaite conserver son poste de ministre des Affaires étrangères. Netanyahu ayant affirmé que ce dernier « n’est pas le mieux placé pour répondre aux critiques » de la communauté internationale.
Les deux partis religieux ultra-orthodoxes que sont le Shass ashkénaze (7 sièges) et la Liste unifiée de la Torah (6 sièges) rejoindraient le gouvernement avec le parti centriste Kulanu de Moshe Khalon (10 sièges), mais les tractations sont toujours en cours.
Cette majorité de droite nationaliste et religieuse, favorable à l’expansion des colonies en Cisjordanie, se retrouve sur l’essentiel. En revanche, cela n’améliorerait pas les relations avec la communauté internationale, déjà moribondes à cause de l’accord sur le nucléaire iranien et le piètre état du processus de paix. Pour autant l’Union sioniste du travailliste Isaac Herzog et de Tzipi Livni (24 sièges) entend rester dans l’opposition, malgré des rumeurs la semaine dernière, rapidement démenties par Herzog : « Diriger l’opposition n’est pas un choix par défaut mais une préférence ». La liste arabe unie (14 sièges), les centristes de Yesh Atid (11 sièges) et les socialistes de Meretz (4 sièges) composeraient l’opposition.
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Voir un précédent article « Elections israéliennes : le Likoud pour quelles coalitions ? »