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Protestations et tensions pour la Journée de Jérusalem

Giuseppe Caffulli
18 mai 2015
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Des dizaines de blessés – comptés pour l’heure seulement dans les rangs de la police israélienne - pour une journée riche en tensions : tel est le bilan de ce dimanche 17 mai célébré par l’Etat d’Israël comme celui de la réunification de Jérusalem après la guerre des Six Jours (1967). Les cérémonies de ce « Jerusalem Day » ou « jour de Jérusalem » se sont déroulées dans une ville gardée par la police anti-émeute qui a bien eu dumal à maitriser la situation...


Des dizaines de blessés – comptés pour l’heure seulement dans les rangs de la police israélienne – pour une journée riche en tensions : tel est le bilan de ce dimanche 17 mai célébré par l’Etat d’Israël comme celui de la réunification de Jérusalem après la guerre des Six Jours (1967). Les cérémonies de ce « Jerusalem Day » ou « jour de Jérusalem » se sont déroulées dans une ville gardée par la police anti-émeute (massivement déployée près de la  porte de Sion).

Jets de pierres ou de bouteilles et échauffourées près de la Porte de Damas ont marqué ce 17 mai où, dès premières heures de la matinée, des milliers de Juifs (en majorité en provenance des colonies), ont envahis les rues de la vieille ville afin d’atteindre le Mur occidental. Là où les juifs, souvent enveloppés dans des drapeaux et armés (souvent les colons portent des armes), se sont risqués au contact avec les Palestiniens, la guérilla a éclaté.

Aux cris de « Vive Israël » l’afflux de Juifs a atteint l’esplanade jouxtant le Mur des Lamentations, où, clou des cérémonies, participèrent les dirigeants de la droite religieuse Naftali Bennett et Uri Ariel.

L’événement, qui a eu lieu en dépit de l’appel de plusieurs organisations pacifiques à la Haute Cour israélienne afin d’empêcher le passage dans le quartier arabe, est vécu, chaque année, par la population palestinienne comme une provocation intolérable. Depuis le matin, des colons escortés par la police se sont promenés y compris sur le Mont du Temple-esplanade des mosquées, incitant les musulmans à la protestation. En fin de journée ; la police a arrêté six Palestiniens sur des accusations de blessures à agent et pour avoir jeté des pierres sur les cordons sécuritaires déployés afin de maintenir l’ordre public.

Selon les organisations pacifiques cette Marche de Jérusalem ne fait qu’élever le niveau de  confrontation entre Palestiniens et Juifs. Ces derniers considèrent Jérusalem comme la capitale une et indivisible de l’Etat d’Israël; les Palestiniens quant à eux revendiquent la partie orientale de la ville comme siège de leur Etat. Dans ce contexte (qui tend à se radicaliser de plus en plus), la Journée de Jérusalem particulièrement propice afin de fomenter la haine et le fondamentalisme d’un côté comme de l’autre. La marche a en effet été l’occasion de professer des insultes contre les Arabes et vandaliser des biens palestiniens au cœur de la vieille ville. Inversement des groupes de jeunes Palestiniens n’ont d’interpeller les colons criant « Allah est grand ! ».

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