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A Crémisan un mur s’élévera : l’amère désillusion des chrétiens

Terrasanta.net
12 juillet 2015
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La sentence est tombée le 6 juillet, la Haute Cour a décidé d'autoriser le ministère israélien de la Défense à construire le mur de séparation dans la vallée de Crémisan à Beit Jala. En avril dernier, la même Haute Cour avait accepté l'appel des 58 familles chrétiennes de Beit Jala, du couvent salésien et monastère des moniales qui avançaient que la construction du mur de séparation porterait de graves dommages à leurs activités. Amère désillusion des habitants et de la Société Saint Yves qui a défendu le cas devant la justice israélienne.


La Haute Cour de justice israélienne s’est prononcée contre les citoyens de la ville palestinienne de Beit Jala et les salésiens des monastères qui se trouvent dans la vallée de Crémisan, près de Jérusalem. En effet, le 6 juillet, la Haute Cour a décidé d’autoriser le ministère israélien de la Défense à construire le mur de séparation dans la vallée de Crémisan à Beit Jala. En avril dernier, la même Haute Cour avait accepté l’appel des 58 familles chrétiennes de Beit Jala, du couvent salésien et monastère des moniales qui avançaient que la construction du mur de séparation porterait de graves dommages à leurs activités.

« La nouvelle décision de la Cour limite les effets de la précédente décision qui stoppait la construction du mur » – peut-on lire dans un communiqué de presse de la Société Saint Yves, entité juridique liée au Patriarcat latin de Jérusalem et qui s’est occupée de la défense du couvent des Sœurs salésiennes. L’arrêt de la construction sera limité au seul territoire du couvent des Sœurs et ne porte plus désormais sur les terres des citoyens ordinaires de Beit Jala.

« La décision de la cour – dit encore le communiqué de la Société Saint-Yves – arrive après que le ministère de la Défense ait envoyé une communication aux protestataires fin avril ». Le ministère, au travers de cette communication, a exprimé son intention de commencer quoiqu’il advienne la construction dans la partie orientale du tracé. Une section du mur serait ainsi édifiée sur le territoire et les biens des citoyens de Beit Jala. Le ministre de la Défense avait par ailleurs déclaré que la décision prise par la Cour en avril n’annulerait en rien la construction du mur. Selon le ministère, la décision de la Haute Cour vise à maintenir la continuité territoriale entre le couvent salésien et le monastère avec un accès possible aux sites religieux. En d’autres mots, le ministère de la Défense a proposé de ne pas construire le mur sur le territoire des monastères et leurs terres mais de le construire dans le reste de la vallée. À la suite de cette communication ministérielle, l’avocat Ghiath Nasser, représentant la municipalité de Beit Jala et des citoyens propriétaires des terrains dans la vallée, ont envoyé une demande à la Haute Cour affirmant leur mépris de la décision de la Cour et demandé au tribunal d’émettre une mise en demeure. Le tribunal, en fin de compte, n’a pas prêté attention à la démarche de maître G. Nasser.

« Avec sa décision de lundi dernier – explique le communiqué de presse de la Société Saint-Yves – la Cour a bien confirmé la position du ministère de la Défense, rejetant la demande des porteurs de la pétition ». La Société Saint-Yves, condamnant la décision de la Cour, souligne que « cette décision va créer une situation à même de causer un préjudice grave aux monastères, aux citoyens et aux détenteurs des terres dans la vallée de Crémisan ».

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