Dans le dernier numéro de la version italienne du magazine Terre Sainte, un bel article nous relate une initiative de dialogue et de paix. Les protagonistes sont des femmes originaires de Galilée. De peuples et de religions différentes, ces femmes sont unies par un projet de peinture sur le thème de l'olivier, et grâce à ce dernier ont appris à dialoguer. Leur exposition sera bientôt à Milan et Rome après avoir voyagée en France et en Allemagne.
Dans le dernier numéro de la version italienne du magazine Terre Sainte, un bel article nous relate une initiative de dialogue et de paix. Les protagonistes sont des femmes originaires de Galilée. De peuples et de religions différentes, ces femmes sont unies par un projet de peinture sur le thème de l’olivier, et grâce à ce dernier ont appris à dialoguer. Leur exposition sera bientôt à Milan et Rome après avoir voyagée en France et en Allemagne.
***
« Soit un disciple d’Aaron qui aime la paix et la recherche » (Mishna, ‘Avot I, 12), cette exhortation attribuée au grand maître Hillel – un contemporain de Jésus de Nazareth – constitue une maxime que la tradition juive n’a jamais perdue de vue, et qui a inspiré le projet promu par un groupe de femmes dans le nord d’Israël. Tout a commencé à Afula, au centre de l’Organisation internationale des femmes sionistes (Women’s International Zionist Organization – Wizo), fondée en 1927 et active dans le domaine du volontariat social et culturel, soutenu par Wizo France. Un cours de peinture est devenu initiative de paix et facteur de connaissance mutuelle; une formidable occasion de se rencontrer, d’échanger et de tisser des amitiés, donnant également lieu à une série de peintures toutes centrées sur le thème de l’olivier, arbre symbolisant la paix universelle. Ces femmes de toutes origines ethniques: juive, musulmane, chrétienne arabe ou circassienne; sont âgées de 17 et 80 ans et viennent de la Lituanie, de Umm Al-Fahm, Tibériade, de la Roumanie, de Nazareth, d’Ispahan, d’Argentine ou des montagnes du Caucase …citoyennes israéliennes, résidentes à Afula, Nazareth et autres villages environnants. Elles se sont aventurées à dépeindre l’olivier de leur propre culture y melan leurs propres sentiments.
Ce groupe a été fondé en décembre 2013 et se réunit deux heures par semaine autour de Sheila, professeur de peinture, et David, directeur du centre d’Afula WIZO, pour non seulement dépeindre l’olivier sous toutes ses coutures, mais aussi partager des histoires quotidiennes et leurs différentes traditions. Le fruit de ce projet fut une première exposition, inaugurée en la Galerie de la ville d’Afula et au Centre culturel français de Nazareth. La Wizo France, mesurant la valeur humaine de cette expérience, a nommé le projet Trait d’union – Les femmes de l’Olivier, et a décidé de mettre en place une exposition itinérante internationale avec les œuvres réalisées par ces femmes; l’exposition a déjà été présentée en France et en Allemagne.
En octobre, elle va arriver en Italie sous le titre « Art pour la paix » et sera premièrement affichée dans le pavillon dédié à Israël à l’Exposition Universelle 2015 à Milan du 9 au 14. Elle sera ensuite accueillie par la ville de Rome et sera visible au sein d’un projet se déroulant sur plusieurs jours, et qui inclura une cérémonie de remise du prix littéraire à Adei-Wizo « Adelina Della Pergola » (Adei signifie Association italienne des femmes juives). En plus des peintures, l’exposition comprendra un catalogue d’art parrainé par Kichka, auteur de bande dessinée et membre de Cartooning for Peace, une série de panneaux présenteront aux visiteurs les artistes et leurs idées et huit rouleaux reviendront avec des cartes sur l’histoire d’Israël et de la WIZO. Il s’agit du premier projet européen adopté conjointement par huit fédérations nationales, il offrira à certains des artistes italiens qui ont magnifiquement réussi à construire une relation de respect, d’amitié et de partage avec le directeur du Centre d’Afula et la professeure de peinture, un espace pour témoigner de leur expérience. L’ouverture est prévue pour le 18 octobre 2015 à la salle d’exposition Margana. Cet exemple concret nous montre un aspect d’Israël, bien loin de la politique actuelle transmise par les médias, plus intéressés par la violence et le terrorisme que les initiatives de paix. Mais comme le rappelle Rabbi Tarfon, un autre grand maître de la tradition juive: « le jour est court et l’ouvrage est immense… Il ne te revient pas de finir le travail, mais tu n’es pas moins libre de t’en décharger » (Mishna, ‘Avot II, 16-17), ces femmes travaillent tout simplement à cette fin.
Elena Lea Bartolini De Angeli
—
Cliquez ici pour un découvrir un reportage, en anglais, sur le projet des Femmes de l’olivier.