L'Eglise copte espère que la nouvelle loi relative à la construction d’églises en Egypte sera un « pas en avant », « effectif et respecté des autres».
(Jérusalem/ n.h.) – Le Cabinet égyptien a approuvé un nouveau projet de loi sur la construction et la restauration d’églises dans « un consensus général » avec les représentants des trois Églises principales du pays, selon un communiqué du cabinet publié jeudi.
Le projet de loi, constitué de 10 articles, qui dans le passé avait fait l’objet de désaccords, doit être envoyé au Conseil d’Etat puis soumis au vote du Parlement.
Plus tôt jeudi, l’Église copte orthodoxe était parvenue à un accord avec le gouvernement sur le projet de loi tant attendu. La déclaration de l’Église est intervenue quelques jours après qu’elle ait critiqué le gouvernement pour des « amendements inacceptables » et des « additions impraticables » faits au projet de loi, qui avait été élaboré conjointement par les Églises égyptiennes.
Jeudi, l’Eglise copte a annoncé qu’elle a conclu un accord suite à une réunion élargie à 105 de ses évêques mercredi. Elle déclarait aussi avoir eu de récentes discussions avec le président Abdel-Fattah El-Sisi et le Premier ministre Sherif Ismail.
« Suite aux amendements introduits récemment et la réponse fournie à (nos) questions et demandes de renseignements … le Saint-Synode annonce, de bonne foi, qu’il a trouvé une formule de compromis (sur la loi) avec les représentants du gouvernement, » a déclaré l’Eglise jeudi matin.
Les chrétiens égyptiens, dont le nombre avoisinerait les 90 millions soit 10 % de la population du pays, ont depuis toujours lutté pour obtenir les autorisations officielles nécessaires pour construire des églises. Depuis toujours, le processus est aussi long que pénible.
En raison des restrictions, certaines congrégations ont été contraintes de construire des églises sans permis ou doivent conduire leurs célébrations dans des bâtiments qui ne sont pas destinés à un usage religieux.
Le pape Tawadros II avait déclaré que depuis la dernière loi votée en 1934 et permettant sur le papier les constructions, les gouvernements successifs avaient adopté des conditions « paralysantes ». Il a ajouté espérer que la nouvelle loi permettra de rationaliser le processus et faciliter les contraintes bureaucratiques.
La loi de 1934 exigeait par exemple que toutes les administrations égyptiennes donnent leur accord, y compris le ministère de l’Irrigation et des Chemins de fer !