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Barrage du Nil accord entre Egypte, Ethiopie et Soudan

Terresainte.net
21 septembre 2016
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Les trois pays qui bordent le Nil ont signé un accord conjoint pour confier à deux cabinets les études sur l’impact du barrage hydroélectrique en cours de construction en Ethiopie.


(Jérusalem/n.h.) – L’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont signé les contrats définitifs pour les études techniques tant attendues. Elles s’attacheront à étudier l’impact sur les pays en aval du barrage géant en cours de construction par Addis Abeba, a annoncé l’agence de presse d’État de l’Egypte.

La signature, qui a eu lieu lundi dans la capitale soudanaise Khartoum, a été conclue entre les sociétés de conseil françaises BRL et Artelia, ainsi que le cabinet d’avocats britannique Corbett. Ces entreprises sont donc chargées de réaliser les études sur l’impact potentiel du barrage « Grande Renaissance » de l’Ethiopie sur le débit du Nil.

Les Ministères de l’eau et l’irrigation  des trois pays ont assisté à la cérémonie de signature lors de la 12e session d’un comité ministériel tripartite. « Les réunions se sont déroulées dans un environnement très convivial et chaleureux, reflétant la coopération entre les trois pays. Tous les participants ont exprimé leur soutien et leur appréciation pour les efforts déployés par les trois pays,» a déclaré le Comité national tripartite.

Le projet « pharaonique » de barrage hydroélectrique Ethiopien a été la source de discorde entre le Caire et Addis-Abeba. L’Egypte, dont l’approvisionnement en eau pour l’agriculture et l’eau potable repose quasi-exclusivement sur le Nil, craignait que le barrage ne diminue considérablement sa part de ressource.

Les études menées par les entreprises françaises comprendront la modélisation des ressources en eau et hydroélectricité, ainsi qu’une évaluation de l’impact environnemental, social et sur l’économie transfrontalière du projet, a expliqué le ministre égyptien des ressources en eau Mohamed Abdel Aty.

Le ministre égyptien a qualifié les contrats d’« historiques », ajoutant que le Caire entend coopérer avec le Soudan et l’Ethiopie pour « le développement des trois pays et la réduction du gaspillage énergétique.»

La signature définitive du contrat fait suite à une série de retards. Un accord de principe avait déjà été signé en mars 2015 entre les trois pays. Celui-ci donnait la priorité aux pays en aval pour l’électricité produite par le barrage. Elle garantissait également une compensation pour les dommages. Les signataires de l’accord se sont engagés à protéger les intérêts des pays en aval lorsque le réservoir du barrage est rempli.

L’Ethiopie a commencé à détourner le Nil bleu en mai 2013 pour construire le barrage de 6.000 MW, aujourd’hui terminé à 70%. Il une capacité de 74 milliards de mètres cubes et sera le plus grand en Afrique lorsqu’il sera achevé en 2017.

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