À l'occasion de sa première conférence de presse de Noël, Mgr Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du Patriarcat Latin, n'a pas fait mystère des difficultés de l'année passée.
Le 19 décembre au Patriarcat Latin de Jérusalem, devant journalistes et cameramen, Mgr Pierbattista Pizzaballa a souhaité un Noël plein de bénédictions, joie et amour, sans toutefois oublier les guerres, les souffrances, les violences qui concernent le Moyen-Orient. « L’année qui est en train de se conclure a été une année difficile et aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin que les horizons soient ouverts et notre espérance renouvelée », a écrit Piazzaballa dans son message de Noël.
Pendant la conférence de presse il a parlé de la situation des chrétiens en Egypte, Irak et Syrie, en mentionnant le dernier massacre au Caire où 25 personnes ont été tuées dans un attentat dans une église copte. Selon Pizzaballa, le problème du radicalisme doit être combattu surtout parmi les nouvelles générations. Il est alors nécessaire de se concentrer sur l’éducation et la formation. Une autre réalité dramatique est celle des refugiés chrétiens en Jordanie, obligés à se déplacer pour ne pas abandonner leur foi. Les obstacles qui encore s’opposent à la paix entre Israël et Palestine représentent aujourd’hui une autre raison de souffrance.
« Pour faire face à autant de problèmes – rappelle Mgr Pierbattista – il faut assumer ses responsabilités et continuer à travailler pour la création d’une mentalité de paix ». Mais on ne doit pas oublier qu’il y a eu des aspects positifs aussi en 2016. Pizzaballa rappelle le travail innovant du pape François et les rapports délicats entre les Eglises de Jérusalem, « meilleurs que ceux des années précédentes ».
Au terme de son message de Noël, il poursuivait: « Il y a de nombreuses raisons d’être frustrés, effrayés, préoccupés. Mais nous chrétiens, nous croyons que cet Enfant né à Bethléem est notre force. » A qui lui a demandé la raison de cette nomination spéciale, Pizzaballa a répondu : « Avant de nommer un nouveau patriarche, nous devons réorganiser l’administration et la vie à l’intérieur du Patriarcat. Il fallait une voix extérieure pour pouvoir le faire, c’est pourquoi je suis là ». Mgr William Shomali, évêque auxiliaire pour Jérusalem, Père David Neuhaus, vicaire pour les catholiques de langue hébraïque, et Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo, evêque auxiliaire pour Israël, étaient présents aussi à la conférence de presse.