Fin avril, les agences de voyage recevaient une lettre de l’Autorité de l’immigration et des frontières les enjoignant à ne plus emmener les groupes de pèlerins en Cisjordanie. La Nativité de Jésus hors programme ?
(Jérusalem/AP) – Dans l’octave de Pâques, alors que de nombreux groupes de pèlerins avaient rejoint les Lieux Saints, une lettre envoyée par l’Autorité de l’immigration et des frontières (PIBA) demandait aux Tours Operators de signer un engagement de ne plus emmener les groupes en Cisjordanie à dater du 15 mai 2017.
Le site du Baptême du Christ, Jéricho, Taybeh, Emmaüs Qubeybeh,le puits de Jacob et de la Samaritaine, le Tombeau des Patriarches, le chêne de Mambré, Bethléem et la Nativité disparaissaient des circuits de pèlerinages « pour raison de sécurité » sur décision du Ministre de l’Intérieur israélien quand bien même rien n’est jamais arrivé aux pèlerins dans ces secteurs.
La décision a immédiatement soulevé la polémique et le ministère a alors « gelé l’ordonnance ». Elle ne concernait que les groupes, sans faire référence aux pèlerinages individuels.
Selon le courrier, toute demande d’autorisation pour l’accueil d’un groupe en Israël, devait être accompagnée d’«un formulaire» certifiant que «l’engagement à ne pas accompagner les groupes en Judée Samarie (dans le texte)». La lettre faisait expressément référence aux nuitées à Bethléem. Certains groupes soit par souci d’économie, soit en solidarité avec la ville chrétienne de Bethléem font le choix d’y passer la nuit de préférence à Jérusalem et malgré les inconvénients du check-point.
Ce n’est pas la première fois qu’Israël essaie de dissuader les pèlerins de visiter la Cisjordanie. La pression existe depuis des années. Déjà en 2004, par exemple, AsiaNews rapportait un fait similaire: « Des fonctionnaires israéliens distribuent aux groupes des prospectus. Il est écrit « Bienvenus en Israël » et précisé que « les entrées dans les Territoires contrôles par l’Autorité Palestinienne sont interdites « .
Les agences sont inquiètes et après que la Piba ait parlé « d’erreur », elles attendent avec impatience le courrier à leur attention et qui leur a été promis pour clarifier la situation.
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Voir article en anglais sur le site de Haartez ici
