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Démission du Patriarche des catholiques grecs-melkites

Terrasanta.net
10 mai 2017
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A 84 ans,  le patriarche grec-melkite d'Antioche, Grégoire III Laham, a présenté sa démission au Pape. François l’a acceptée le 6 mai « pour le bien de l'Eglise ».


(g.s.) – Le pape François a accueilli la démission du patriarche grec-melkite d’Antioche Gregorios III Laham, octogénaire. La nouvelle a été annoncée par le Saint-Siège samedi dernier, le 6 mai.

En attendant l’élection du nouveau Patriarche par le Synode des catholiques melkites, Mgr Jean-Clément Jeanbart (74 ans) devient l’administrateur de l’Eglise grecque-melkite à 74 ans. Archevêque d’Alep, il est le plus ancien du synode permanent. Comme le patriarche émérite, il est lui aussi est de nationalité syrienne.

En acceptant la démission de Mgr Laham, le Pape lui a adressé en date du 6 mai, une brève lettre, ainsi qu’à tous les évêques melkites. Le pape François dit que l’intention de renoncer au ministère patriarcal, lui a été spontanément exprimée par Mgr Laham le 31 mars dernier, au cours d’une audience privée au Vatican. « Après avoir prié et attentivement réfléchi – écrit le Pape – il me semble approprié et nécessaire, pour le bien de l’Eglise grecque-melkite, d’accueillir aujourd’hui sa renonciation. » Le Pape a également tenu à remercier le Patriarche, « serviteur zélé du peuple de Dieu, pour les années de service généreux à son Eglise et pour avoir entretenu l’attention de la communauté internationale sur le drame vécu par la Syrie. »

Né en 1932 à Daraya, Mgr Laham a fait sa profession perpétuelle comme moine de l’Ordre basilien du Très Saint Sauveur des melkites, en 1952. Ordonné prêtre en 1959, il est retourné au Liban après des études à Rome, pour enseigner la théologie et la liturgie au séminaire de son ordre dont il est également devenu recteur. En 1981, ont eu lieu son ordination épiscopale et un départ pour Jérusalem, où il est resté jusqu’à son élection comme patriarche en 2000.

On entendait déjà parler de la démission du Patriarche, de sorte que les divers journaux libanais l’avaient anticipée – malgré les démentis officiels – au lendemain de la réunion du Synode grec-melkite qui s’était déroulée à Beyrouth du 21 au 23 février. Une assemblée très délicate à laquelle ont également pris part le nonce apostolique en Syrie, le cardinal Mario Zenari, et au Liban, Mgr Gabriele Caccia.

Il était question de résorber une fracture au sein de l’Épiscopat melkite, éclatée au grand jour il y a quelques mois, quand – en juin 2016 – une douzaine d’évêques avaient ouvertement remis en cause le travail du Patriarche au niveau administratif, et déserté la réunion du Synode, forçant ainsi la suspension des travaux, faute de quorum. Le patriarche Laham avait réagi durement, refusant de démissionner comme l’exigeaient les opposants.

Les travaux de l’assemblée synodale de février visaient donc à pallier les divisions, qui se sont taries par le biais d’une franche déclaration : d’une part les évêques qui avaient ouvertement contesté le patriarche ont regretté leur comportement, d’autre part, ils ont admis « les fautes occasionnelles et involontaires » commises dans l’administration de l’Eglise melkite. L’objectif commun était de tourner la page et d’aller de l’avant.

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