Abdallah de Jordanie a rencontré le 18 juin à Amman des représentants religieux chrétiens et musulmans. Le roi a confirmé le caractère prioritaire de la défense des Lieux Saints chrétiens et musulmans de Jérusalem.
Le roi de Jordanie continuera à protéger les sanctuaires de la ville sainte de Jérusalem. Qu’ils soient musulmans ou chrétiens, le roi a réaffirmé qu’il s’agissait là d’« une priorité », rapporte l’agence Fides. Pour ce faire, le roi Abdallah a déclaré que la Jordanie continuera « à travailler en coopération avec la communauté internationale », rapporte cette fois-ci l’agence de presse Petra. Dimanche 18 juin, le souverain du Royaume hachémite faisait ses déclarations à Amman devant une délégation de dignitaires religieux, représentant les religions chrétiennes et musulmanes en provenance de Jérusalem.
Selon les organes de presse précités, le roi a par ailleurs souligné la nécessité de maintenir le statut juridique et historique à Jérusalem, en réitérant le rejet par la Jordanie de toutes les mesures unilatérales visant à modifier l’identité de la ville et ses sites saints. Le roi a de fait « remarqué que l’engagement en faveur des communautés chrétiennes et musulmanes consiste d’abord et avant tout dans la protection du statu quo contre l’ensemble des mesures unilatérales visant à modifier la gestion traditionnelle des Lieux Saints de Jérusalem et les mesures codifiées qui en garantissent l’accès aux fidèles des différentes communautés religieuses. » Premier chef d’Etat arabe reçu par le nouveau président français, le roi Abdallah II de Jordanie était à Paris ce lundi 19 juin au soir pour un dîner de travail avec Emmanuel Macron afin de parler des guerres en Syrie et en Irak, deux pays frontaliers de la Jordanie. Le Président français a profité d’une déclaration pour affirmer que Paris et Amman partagent « un même attachement au maintien du statu quo sur les Lieux Saints de Jérusalem ».
Soulignons que, depuis l’annexion de Jérusalem par Israël en 1967, un accord prévoyait que les visiteurs non musulmans – juifs ou chrétiens – avaient le droit de se rendre sur l’esplanade des mosquées, mais pas d’y prier. Lors de la signature du Traité de paix (accords Wadi-araba) avec le roi Hussein en 1994, l’Etat hébreu a confirmé le Waqf (administrateur musulman des Lieux Saints de Jérusalem) dans ses fonctions et garanti à la Jordanie le rôle privilégié de garante des Lieux saints musulmans dans de futures négociations de paix israélo-palestiniennes.
La délégation reçue dimanche dernier par le souverain du Royaume hachémite, dans laquelle se trouvait le prince Ghazi, conseiller des affaires religieuses auprès du roi, comprenait également Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal latin pour la Jordanie, et le cheick Abdul Azim Salhab, chef du Conseil de Jérusalem pour les dotations religieuses. Les membres de la délégation ont pu remercier le Roi pour son financement personnel au projet de restauration de l’édicule du Saint Sépulcre.
Pour un Etat palestinien indépendant
Le Roi a également affirmé dimanche que seule la naissance d’un Etat palestinien indépendant – ayant Jérusalem-Est comme capitale – suivant les frontières de 1967 pourra véritablement « garantir le dépassement des conflits qui tourmentent la zone », indique l’agence de presse Fides. Au cours de la réunion, qui s’est poursuivie pendant un banquet d’iftar, le roi Abdallah a rappelé la nécessité de lancer des pourparlers de paix sérieux et efficaces pour réaliser la solution à deux Etats.
A ce titre, l’agence Fides rapporte que « le Roi a également fait montre de confiance s’agissant de l’engagement pris par le Président des Etats-Unis, Donald Trump de travailler en faveur de la paix entre Palestiniens et Israéliens. » Dans ce contexte, le roi Abdallah a affirmé que « la Jordanie fera tout son possible pour soutenir les efforts du président Trump pour parvenir à une paix palestino-israélienne durable.» Le roi a voulu saluer la récente décision du président Trump de ne pas déménager l’ambassade de son pays à Jérusalem. Ce qui selon le monarque, prouve son sérieux et son engagement à parvenir à un accord de paix qui mettrait fin au conflit entre les Palestiniens et les Israéliens.