Le monastère fut fondé par saint Théodose le Cappadocien. C’était un cenobion, une communauté, où les novices étaient formés pendant des années avant d’être acceptés à la laure. Saint Théodose était responsable de la vie cénobitique en Palestine, tandis que saint Saba guidait les moines vivant l’érémitisme de la laure. Le monastère comptait quatre églises et 700 moines de différentes nationalités, grecs, ibériques, arméniens, etc. L’usage était que chacun priât les offices dans sa langue et la Divine liturgie, la célébration eucharistique, en grec tous ensemble. Le monastère étant situé à la sortie d’un village et sur un axe de circulation fut conduit à répondre aux besoins de quiconque demandait la charité. Pour autant, à l’entrée on trouvait un écriteau avec cette inscription : “Que personne de paresseux n’entre ici”.
Selon la tradition, le site est construit sur une grotte qui abrita les rois mages lors de leur séjour dans la région. La grotte en question est d’ailleurs toujours visible. Le monastère fut détruit en 614 par les Perses et les moines furent chassés. Le monastère actuel date de 1952. Il a été reconstruit par l’Église grecque orthodoxe sur les ruines byzantines initiales, les intégrant aux bâtiments ainsi que des restes croisés, preuve que le site n’est pas resté sans vie après le ravage perse. Le monastère a aujourd’hui à sa tête, et depuis 40 ans, le même higoumène, l’archimandrite Ierothéos de Crète. Il a récemment construit de nouvelles ailes au monastère, pavé l’église de dalles de marbre et achevé l’iconographie des murs selon l’art byzantin.
Accessible durant l’année du samedi au mardi de 9 h à 15 h et le jeudi aux mêmes horaires, le monastère ouvre grand ses portes à la population locale qui s’y rend en nombre à l’occasion de la fête du saint le 11 janvier du calendrier julien, soit le 24 janvier du calendrier grégorien, tandis que l’Orthodoxie de Terre Sainte vient à peine de fêter l’Épiphanie, sa fête de Noël. Le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem préside en personne l’office des matines et la Divine liturgie, entouré de nombreux concélébrants.
Saint Théodose le cénobiarque et son compatriote saint Saba ont joué un rôle décisif dans la lutte contre le monophysisme et en faveur de la doctrine des deux natures du Christ lors du IVe concile œcuménique à Chalcédoine en 451.
De ce monastère sont issus saint Modeste et saint Sophrone qui deviendront tous deux patriarches de Jérusalem.
D’après la tradition orthodoxe, on trouve dans le monastère les tombes de saint Théodose, de sa mère Eulogie, de la mère de saint Saba, Sophie, de sainte Theodotis la mère des saints Côme et Damien, et d’autres saintes femmes ayant eu de saints enfants !
Sur la chaîne youtube de Terre Sainte Mag, vous pouvez découvrir les images du monastère prises au drone à l’adresse suivante : bit.ly/DeirDosi
Dernière mise à jour: 05/02/2024 11:18