Un communiqué du Saint-Siège a annoncé le 25 avril 2018 que le pape se rendra dans le sud de l’Italie le 7 juillet prochain pour « une journée de réflexion et de prière sur la situation dramatique au Moyen-Orient. »
Au sud de l’Italie, Bari est une « fenêtre sur l’Orient » dixit la salle de presse du Saint-Siège. La ville devrait accueillir le pape François le 7 juillet prochain pour « une journée de réflexion et de prière sur la situation dramatique au Moyen-Orient », a indiqué le bureau de presse du Vatican, le 25 avril. Peut-être est-ce là un fruit inspiré des échanges du Saint-Père avec le Patriarche Cyril de Moscou, à la mi-avril, suite aux bombardements occidentaux sur la Syrie. En tout état de cause, le pape souhaite donner à cette rencontre « pour la paix » une couleur œcuménique à cette journée en souhaitant inviter les chefs de Eglises orientales de la région : de l’Egypte à l’Irak en passant notamment par le Liban, la Syrie, la Terre Sainte (Israël, Palestine, Jordanie, Chypre) ou encore le Yémen et l’Iran. D’ores et déjà, le pape appelle à préparer cet événement par la prière.
En France, le 25 mars dernier, l’Œuvre d’Orient avait proposé à toutes les paroisses du pays de prier pour la paix avec les chrétiens d’Orient. « Croire qu’on va résoudre des problèmes par la seule violence est une ineptie. Demander la paix rejoint à la fois la mission des chrétiens – à qui le Christ a demandé d’être des artisans de paix – et le désir de la population sur place », avait alors déclaré à La Croix Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de cette association catholique française, placée sous la protection de l’Archevêque de Paris et dédiée au soutien des chrétiens d’Orient depuis plus de 160 ans.
L’œuvre a d’ailleurs décidé dans la foulée du 25 mars de créer une chaîne de prière continue pour et avec les chrétiens d’Orient sur le site hozana.org. Ce réseau social se présente comme étant porté par des laïcs catholiques, dans une perspective œcuménique. Il relie sur Internet de vastes communautés de priants.
Pascal Gollnisch pose un constat clair relayé sur le site officiel de l’association dont il est à la tête : « Les chrétiens au Moyen-Orient ne sont plus une force au sens de force politique, force économique, ou force militaire. Cela signifie que la force des chrétiens est bien l’Évangile donc d’être artisan de paix, de s’occuper des pauvres, des malades, des enfants. »
A cet élan spirituel, Mgr Ignace Youssef III Younan, le Patriarche d’Antioche de l’Eglise Syriaque Catholique a voulu partager une prière pour la paix nourrissant « l’espoir qu’une juste et durable paix puisse sauver nos pays du Proche-Orient, qui ont tant souffert, à cause des guerres destructives, des conflits et des crises économiques étouffantes. » De son côté, Mgr Clément Jeanbart, archevêque grec-melkite d’Alep a quant à lui écrit un texte intitulé « Prière d’un chrétien syrien : ‘Seigneur reste avec nous’.»
Ces journées et initiatives de prières sont de véritables ponts entre l’Occident et l’Orient. Echos aux situations difficiles que traversent les hommes et les femmes au Moyen-Orient, ces journées ou chaînes de prières, si elles prennent de l’ampleur et se répètent dans le temps pourraient favoriser l’émergence d’une journée mondiale dédiée à la paix au Moyen-Orient et pour ses habitants…