Des graffitis sataniques ont été retrouvés peints à la bombe sur les murs d’une synagogue de Netanya (Israël) samedi 26 janvier 2019. Des livres de prières ont également été brûlés. La police a ouvert une enquête.
La rue McDonald dans le centre-ville de Netanya, ville balnéaire à 40km au nord de Tel Aviv a été le témoin d’actes de vandalismes samedi soir, à l’issue du Shabbat. Des vandales ont pénétré dans la synagogue orthodoxe moderne ashkénaze « McDonald International Schul » laissant derrière eux des livres de prières juives brûlés et des graffitis clairement sataniques à l’entrée du lieu de culte. Sur le site de la municipalité de Netanya, ont notamment été révélées des photos montrant un tag en anglais « Vive Satan », une croix inversée ainsi qu’une étoile à cinq branches dans un cercle, avec la pointe tournée vers le sol ; autrement dit le pentagramme. Un sous-vêtement féminin a également été retrouvé sur les lieux.
La police a déclaré avoir ouvert une enquête. Il s’agit du deuxième incident de ce type ce mois-ci, selon David Woolf, membre de la synagogue, cité dans le Jerusalem Post. Mais contrairement, à la dernière fois, des livres ont également été brûlés ce coup-ci.
« Nous voudrions remercier tout le monde pour l’incroyable solidarité que nous avons reçue de partout et pour le message clair que le vandalisme contre une Beit Knesset (ndlr : synagogue en hébreu) n’a pas sa place dans la société israélienne, ni ailleurs dans le monde. » a indiqué Raphaël Katz, le rabbin de la synagogue avec son conseil d’administration de la « McDonald International Shul », dans un communiqué publié sur le site de la synagogue.
La « McDonald International » est une « Schul » (synagogue en yiddish) fondée en 1973 sous le nom de « nouvelle synagogue » qui est à la fois une maison de prière qui rassemble environ 300 membres, mais également un centre de rencontre communautaire. Elle est fréquentée majoritairement par des juifs anglophones, souvent retraités et souvent impliqués.
La presse israélienne a fait savoir que ces derniers mois, d’autres synagogues de Netanya avaient été attaquées, notamment Beit Israel, une synagogue Masorti (conservatrice) qui a été vandalisée à quatre reprises en l’espace d’un mois, en mai 2018, avec les fenêtres brisées et d’autres biens du bâtiment endommagés.
Historiquement, comme le rapporte Jewish Press, les cultes sataniques n’ont pas pris racine en Israël à l’instar de ce qui peut être constaté aux Etats-Unis ou en Europe. La première grande affaire qui avait ému l’opinion publique avait éclaté le 19 mai 1990 après le suicide d’Assaf Eldar, un soldat de l’armée israélienne. Il s’était jeté du 10ème étage d’un immeuble à Rishon Letzion. Ses affaires personnelles et son journal témoignaient de son appartenance à un groupe satanique.
En 1995, un sans-abri membre d’une secte satanique avait lacéré le corps d’un jeune adolescent de 16 ans, Amit Molcho, à Rehovot. Il avait été reconnu coupable en Israël pour ce meurtre rituel.
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