Ces derniers jours, une délégation du Grand Magistère de l'Ordre du Saint-Sépulcre s'est rendue en pèlerinage en Terre Sainte. Egalement pour appréhender certaines réalités qu'il soutient.
(nd.g.) – Unir spiritualité et projets en soutien à la Terre Sainte. C’est l’objet du pèlerinage qu’une délégation du Grand Magistère de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem a effectué en Terre Sainte au cours des cinq premiers jours de février. Sous la conduite du Grand maître, le cardinal Edwin O’Brien, et du gouverneur, l’ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone, les Dames et les Chevaliers ont non seulement eu l’occasion de prier dans les Lieux Saints, lors d’un pèlerinage qui les a conduits de Nazareth à Jérusalem et à Bethléem, mais ont surtout eu l’occasion de dresser un état de l’art sur les nombreux projets de développement que l’ordre a en Terre Sainte.
À Jaffa de Nazareth, en Galilée, la délégation a pu vérifier le travail entamé il y a un an de l’école paroissiale locale et du presbytère, un chantier rendu possible grâce à l’aide fournie par l’Ordre et jugé d’une importance vitale pour les chrétiens locaux.
Les Dames et les Chevaliers conduits par le cardinal O’Brien et Leornado Visconti di Modrone ont ensuite visité l’hôpital Saint-Louis à Jérusalem, un centre unique en son genre, que l’Ordre soutient depuis plusieurs années. Ici, en fait, dans ce qui était une structure née dans un vieil hôpital médiéval pour les pèlerins, une douzaine de religieuses assistées d’une vingtaine de volontaires s’occupent d’une cinquantaine de malades, chrétiens, musulmans et juifs, dans une atmosphère interreligieuse dans laquelle des patients de confessions différentes arrivent aussi à prier ensemble. À l’origine, l’hôpital était destiné à accueillir tous les malades, puis il s’est peu à peu spécialisé dans le traitement des tumeurs cancéreuses. Aujourd’hui, l’hôpital Saint-Louis est devenu un établissement de soins palliatifs destiné à accompagner les personnes en fin de vie.
A Bethléem, après la visite au Hogar Niño Dios (Foyer de l’Enfant Dieu), une structure dirigée par les Sœurs du Verbe Incarné qui accueille des enfants handicapés, la délégation a rencontré les chefs de l’université catholique locale. L’Ordre du Saint-Sépulcre a envoyé en plus de vingt ans, environ 9 millions de dollars, sous forme de bourses d’études, d’aides aux étudiants, de soutien aux facultés et aux départements, mais aussi pour l’acquisition de livres et d’équipements en tout genre. Des dons sans restriction qui apparaissent comme fondamentaux car ils permettent aux religieux lasalliens, responsables de l’université, de répondre à tous les besoins imprévus. De fait, l’Université catholique de Bethléem ne couvre que 36% des coûts d’exploitation.
« Nous avons voulu associer – a déclaré le gouverneur Leonardo Visconti di Modrone – le pèlerinage aux Lieux Saints pour visiter les réalités que l’Ordre aide à financer et à maintenir en vie. Il ne pouvait en être autrement. Les émotions, les sensations que nous recevons du pèlerinage spirituel vers les Lieux Saints nous poussent et nous renforcent dans la réalisation de nos œuvres de bienfaisance. »
« Nous exhortons les membres de l’Ordre à faire au moins un pèlerinage – dit le cardinal O’Brien -, car respirer le même air que celui que Jésus aurait respiré s’il était ici aujourd’hui est une grande grâce pour augmenter notre foi. Voir le Christ dans notre prochain est ce que nous avons fait lors de ces visites et c’est ce qui nous motive dans nos œuvres. »
L’Ordre du Saint-Sépulcre, avec ses plus de 30 000 Dames et Chevaliers dispersés dans une quarantaine de pays du monde et répartis en 60 délégations de lieutenants et magistrats, est depuis le XIVème siècle « au service des pierres vivantes en Terre Sainte ». L’engagement spirituel des membres s’accompagne d’un appel important au soutien financier de l’Église de Terre Sainte, en particulier – mais pas uniquement – du Patriarcat latin de Jérusalem. Le Patriarche est le grand prieur de l’Ordre.