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Le Chemin néocatéchuménal bientôt sur le mont des Oliviers

Christophe Lafontaine
13 mars 2019
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Selon l’EFE, la principale agence de presse en langue espagnole au monde, un terrain du mont des Oliviers à Jérusalem est tombé dans le giron de la communauté du Chemin néocatéchuménal. Les projets ne manquent pas.


Le Chemin néocatéchuménal en rêvait. Cette communauté catholique missionnaire reconnue par Jean-Paul II comme un « itinéraire de formation catholique » fondé sur la Parole de Dieu, la liturgie, et l’expérience communautaire, vient – d’après l’EFE – de devenir propriétaire d’un terrain d’un peu plus d’un demi-hectare sur le mont des Oliviers à Jérusalem, surplombant la vallée de Josaphat, celle du Jugement dernier, selon la tradition chrétienne.

Selon l’agence espagnole, le terrain a été acquis, par un intermédiaire, le père Manuel Anselmo Díaz Ortiz, curé de la paroisse Notre-Dame de Guadalupe, au Panama, qui est également président de l’organisation Domus Jerusalem. Des sources du Chemin néocatéchuménal ont expliqué à l’EFE que l’idée de la fondation Domus Jerusalem était née à Panama, la capitale, et qu’ainsi son siège y était basé.

Cette organisation « a fait don » du terrain au Chemin néocatéchuménal qui n’a pas de fonds propres.
L’information aurait déjà été évoquée par Kiko Argüello, cofondateur du Chemin néocatéchuménal, fin septembre 2018 et relayée le 6 octobre suivant, sur le blog espagnol « Kairos terzo millennio » expliquant bien que « c’est grâce à un don d’un frère » que la communauté devient propriétaire du terrain sur le mont des Oliviers « car le Chemin n’a pas d’argent pour acheter quoi que ce soit. »

Le terrain a été acheté le 31 juillet 2018 mais compte tenu des délais notariaux, les détails techniques auraient été bouclés il y a quelques jours. Le montant ? Un peu plus de 5 millions d’euros. Une opération réalisée lors d’une vente aux enchères à Milan (Italie). La parcelle en question, de 5 173 m², était vendue par la fondation italienne (en liquidation) « Centro San Raffaele del Monte Tabor » créée par le père véronais Luigi Maria Verzè.

Pour cette vente aux enchères (ouverte à l’origine à 42 organisations catholiques selon le quotidien milanais Il Sole 24 ore), la fondation Domus Jerusalem, était en lice avec deux autres acheteurs potentiels : l’Eglise érythréenne orthodoxe et le patriarcat copte orthodoxe, également intéressés par le terrain, rapporte l’agence EFE citant le média italien précité.

Sur le modèle de la Domus Galilaeae

Le projet Domus Jerusalem, Inc. (qui a le même nom que la fondation panaméenne) et qui est porté par la communauté du Chemin néocatéchuménal est donc désormais rendu possible. Domus Jerusalem, Inc. a été créé en 2011 dans le but d’établir dans la ville sainte « une maison de retraite pour pèlerins, une bibliothèque et une chapelle. »

« Ces dernières années, des dons ont été collectés pour le projet, mais il n’y avait pas de terrain pour le construire jusqu’à ce que l’occasion se présente avec la vente de ce terrain situé dans l’une des zones les plus emblématiques du catholicisme », explique EFE.

Domus Jerusalem, Inc. se veut être la « continuation de la mission » de la Domus Galilaeae (inaugurée sur le mont des Béatitudes en 2000) « pour aider les chrétiens à comprendre les racines [ndlr : juives] de leur foi » et être « un lieu où chrétiens et juifs, pèlerins, séminaristes et prêtres auront tous un contact direct avec la tradition vivante de Jérusalem », poursuit le site officiel du projet.

Domus Jerusalem, Inc. est une organisation caritative américaine à but non lucratif parrainée par l’archevêché de Boston. Son conseil d’administration comprend en plus de Kiko Argüello et du Père Mario Pezzi (les deux cofondateurs du Chemin néocatéchuménal survivants ; Carmen Hernández étant décédée en 2016), le cardinal Sean O’Malley de Boston (Etas-Unis), l’archevêque Charles Chaput de Philadelphie (Etats-Unis), et l’évêque Nicholas DiMarzio de Brooklyn (Etats-Unis).

Selon le site web du projet, Domus Jerusalem a aussi reçu le soutien du cardinal Christoph Schönborn de Vienne (Autriche), celui du président émérite du Conseil pontifical Cor Unum ou encore celui du cardinal archevêque émérite de Madrid (Espagne), Antonio María Rouco Varela.

D’après le site officiel du projet, l’investissement nécessaire pour construire la Domus Jerusalem est estimé à 35 millions de dollars. L’auteur du projet, Kiko Arguëllo entend s’inspirer du modèle de la Domus Galilaeae, précise le site de Domus Jerusalem, Inc. à l’aide de croquis et maquette. Ce centre international à l’architecture futuriste mais dont la symbolique a été richement pensée a commencé à sortir de terre en 1999 pour devenir un centre de formation, de conférences, d’étude et de retraite. Le site peut accueillir plus de 20 000 pèlerins chaque année. En 2000, lors de son pèlerinage en Terre Sainte, le pape Jean-Paul II s’était rendu à la Domus Galilaeae et avait déclaré qu’il espérait que ce lieu deviendrait un lieu de dialogue interreligieux. En 2008, le séminaire Redemptoris Mater que la Domus abrite a été érigé canoniquement par le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, en communion avec les autres évêques catholiques de Galilée. Il est uni académiquement au séminaire de Beit Jala et affilié à l’Université du Latran à Rome (Italie).

 

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