Guettez-la ! Avec un peu de chance elle passera près de chez vous, cette exposition pédagogique retraçant l’histoire du lieu choisi pour la sépulture de Jésus et l’endroit même de sa Résurrection. Deux jeux tournent, l’un en région parisienne, l’autre en province.
La visite au Saint-Sépulcre est souvent vécue comme une épreuve par les pèlerins”, explique Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine. “On entre dans la basilique qui, architecturalement, ne ressemble à rien que l’on connaisse en fait de bâtiment religieux. On est balloté au milieu d’une foule dense et sonore. Le lieu est sombre et sale. Après les heures passées au désert ou au bord du lac de Tibériade, après la visite de l’église Sainte-Anne au début de la Via dolorosa ou celle du Mur occidental dit “des lamentations”, la visite au Saint-Sépulcre s’apparente à une épreuve : où est-il, le jardin de la Résurrection ?”
Parce qu’elle-même s’est longtemps laissé dérouter par le lieu au point “d’avoir toutes les difficultés du monde à prier là”, Marie-Armelle Beaulieu, depuis qu’elle a saisi le Saint-Sépulcre – “à moins que ce ne soit le contraire” dit-elle – n’a de cesse d’essayer de le faire comprendre aux autres. “La difficulté, c’est que la basilique actuelle est un empilement de couches historiques. Vous connaissez ces livres qui vous restituent un édifice en superposant des calques, eh bien il faut, pour comprendre le Saint-Sépulcre, regarder les calques un à un. Alors le monument prend sens, pas seulement d’un point de vue architectural, mais aussi d’un point de vue spirituel. Pèlerin du XXIe siècle, on pénètre dans le tombeau comme Marie-Madeleine, Pierre et Jean au matin de Pâques pour faire la même expérience : le tombeau est vide car Christ est ressuscité ! Il a vaincu la mort et tout ce qui est mortifère. Le monde est sauvé ! Je ne vois pas de message plus urgent à délivrer.”
Itinérante
Les premiers panneaux de l’exposition expliquent les épaisseurs historiques du lieu, de la carrière de pierre à la basilique actuelle. “Nous avons obtenu du National Geographic la cession à titre gracieux des exceptionnelles infographies que le magazine avait réalisées en 2016 à l’occasion des travaux de restauration de l’édicule. C’est évidemment un “plus” magistral à côté des photos dont nous disposons, nous qui vivons sur place.”
Une fois l’architecture expliquée, l’exposition décrit le site comme lieu de vie et d’unité. “N’écoutez pas ceux qui parlent du Saint-Sépulcre comme le symbole de la division des chrétiens, ils n’ont rien compris. Quelle est celle de leurs églises, chez eux, qui peut se vanter d’accueillir les chrétiens de tous les continents, de toute langue, nation, culture dans une foi commune : ici c’est le point GPS de la mort et de la Résurrection, ici le Christ m’a sauvée.”
L’exposition s’achève sur l’expérience pascale qui s’offre à chacun depuis 2000 ans “ici et maintenant”.
Portée par Terre Sainte Magazine, l’exposition est le fruit d’un partenariat avec les chevaliers du Saint-Sépulcre français. “C’est eux, partout présents en France, qui vont faire tourner l’exposition pendant au moins un an. Nous essaierons d’annoncer les lieux et dates sur nos pages facebook et tweeter.”
Que vous soyez déjà venu en Terre Sainte ou non, ne manquez pas cette exposition, largement illustrée et n’hésitez pas à faire la promotion de Terre Sainte Magazine, le magazine qui vous apporte la Terre Sainte à domicile.
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Le clocher latin du Saint-Sépulcre et son carillon grec
Mais où est passée la pierre de l’onction ?
