Avis aux numismates. Le 23 septembre, une nouvelle exposition a ouvert ses portes à la Banque centrale d’Israël à Jérusalem. Inaugurée par HeziKalo, le PDG de la Banque centrale et par Israel Hasson, directeur de l’Autorité des antiquités d’Israël (AAI), l’exposition présente les plus « spectaculaires trésors » jamais découverts dans le pays, signent les deux institutions dans un communiqué commun.
« Les trésors nous ramènent aux périodes humaines de l’histoire, aux moments où, en l’absence de banques sécurisées comme aujourd’hui, des particuliers ou des employés du gouvernement ont caché des capitaux privés ou publics dans le but de les récupérer. Mais il semble que leur chance a été épuisée et ils ont été incapables de revenir pour la prendre », explique Donald Tzvi Ariel, chef de la division des pièces de monnaie à l’AAI. Cependant, preuve de leur efficacité, certaines cachettes ont traversé les siècles, jusqu’à ce que des fouilles archéologiques, au long de ces 75 dernières années, en révèlent – à la pioche et au grand jour – leurs butins.
Et c’est aujourd’hui dans la Banque d’Israël qui gère la politique monétaire du pays depuis 1992, que certaines antiques pièces sont exposées avec les coffres ou contenants dans lesquels elles ont été retrouvées. L’exposition comprend trois trésors importants, dont deux n’ont jamais été exposés auparavant au grand public.
La Terre Sainte est aussi une terre de trésors
La plus ancienne des collections retrouvées date de la Grande Révolte contre les Romains (66-73ap.J.-C.). Elle a été découverte dans la forteresse de Massada en 1963 par YigaelYadin. Le trésor comprend des pièces de 12 shekels et demi-shekels, frappées à Jérusalem ainsi qu’une pièce rare de la première année de la rébellion. Les pièces étaient stockées dans un récipient en bronze (qui servait à contenir des médicaments)enterré sous le plancher du quartier général des dirigeants zélotes à Massada. A noter que dans le trésor retrouvé par les archéologues de l’époque, des pièces portaient des inscriptions hébraïques comme « Pour la liberté de Sion » et « Jérusalem la sainte » qui célébraient la révolte.
Le deuxième trésor, avec 10 421 grosses pièces romaines en argent, constitue « le plus grand trésor jamais découvert en Israël », indique le communiqué de l’AAI et de la Banque d’Israël. Cette fortune qui provient de fouilles archéologiques réalisées à Mamshit (Néguev) était placée dans une cassette ornée de cuivre, elle-même enfouiesous un escalier de pierre au début du IIIème siècle ap. J.-C., dans la maison Nabatu, la plus grande et plus riche du site, très connue pour ses fresques. Les archéologues estiment que ce trésor représente environ le salaire annuel de 400 soldats légionnaires romains.
Le troisième et dernier trésor exposé à la Banque d’Israël date du début de l’ère byzantine et chrétienne en Terre Sainte. Cette exposition montre 47 pièces d’or pur faisant partie d’un plus grand fonds découvert à Beit She’an (Basse Galilée).