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Objets funéraires de 4 500 ans mis au jour au nord d’Israël

Christophe Lafontaine
17 septembre 2019
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Artefacts vieux de 4 500 ans retrouvés dans une grotte funéraire à Araba, dans le nord d’Israël © Autorité des antiquités israéliennes

Une grotte funéraire de l’âge du bronze moyen a été fortuitement découverte à Araba (Galilée). Y ont été retrouvées des jarres remontant à 2 500 ans avant J.-C. ainsi que la lame d’une dague. Une première dans cette zone.


Ahmed Nassar Yassin, un résident en Basse-Galilée, au nord d’Israël, a eu l’œil vif. « Il a trouvé des preuves d’une période auparavant inconnue dans nos recherches sur cette zone », s’est réjoui Nir Distelfeld de l’Unité de prévention des vols au sein de l’Autorité des Antiquités d’Israël (AAI).

De fait, l’archéologue estime que la lame en cuivre d’une dague et l’amas de récipients anciens en argile qui ont été retrouvés dans le village d’Araba, datent de l’âge du bronze moyen, il y a environ 4 500 ans.

La découverte a eu lieu il y a une dizaine de jours. Ahmed Nassar Yassin, électricien de formation, venait d’emprunter une route de terre de son village pour aller réparer l’électricité d’un local. Sur son chemin, il a remarqué sur la crête d’une colline quelque chose d’inhabituel. S’étant arrêté sur les lieux, le rocher qui avait retenu son attention s’est défait à son contact, exposant à la lumière et sous ses yeux les artéfacts millénaires.

Il est probable, explique un communiqué de l’AAI, que cette découverte a été rendue possible du fait de travaux de routes antérieurs qui ont fragilisé la structure qui semble avoir été une ancienne grotte funéraire. La cavité elle-même, a déclaré Nir Distelfeld auprès du Times of Israel, a été malheureusement détruite, et aucune fouille supplémentaire n’est envisagée. Mais « dans la mesure où les constructions sont fréquentes à Araba, affirme l’inspecteur de prévention des vols de l’AAI au Times of Israel, l’Autorité israélienne des antiquités va lancer une nouvelle étude de la zone sur la base des découvertes faites par Ahmed Nassar Yassin et déployer des enquêteurs sur le terrain pour superviser les travaux, notamment routiers. »

Pour Nir Distelfeld les objets « ont été placés dans la grotte funéraire avec les morts qui y sont enterrés pour les accompagner et les servir dans l’au-delà, ce qui est typique de cette période-là. »

Ce dont témoignent les jarres de stockage et les vases à bec verseur qui ont pu contenir des réserves alimentaires pour le mort. Leur forme ronde, explique d’autre part l’expert, « caractérise les poteries du nord, à l’époque. »

Idem pour la lame du petit poignard en cuivre qui aurait été fixée avec des clous à un manche en bois et qui aussi un signal très clair d’appartenance à cette époque de l’âge du bronze moyen. A noter encore qu’il était tout à fait d’usage « de placer les armes dans la tombe de son propriétaire décédé », ajoute Nir Distelfeld.

Craignant que les objets ne soient endommagés et ne réfléchissant pas une seconde à essayer de les vendre sur le marché noir des antiquités, Ahmed Nassar Yassin les a rassemblés soigneusement chez lui et a contacté, par civisme, l’AAI qui les a récupérés. Selon la presse, l’électricien a reçu un certificat de bonne citoyenneté.

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