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Un pas de plus vers la béatification du patriarche Douaihy

Christophe Lafontaine
5 septembre 2019
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Monastère Notre-Dame de Qannoubin, de la vallée de Qadisha, au Liban où mourut le patriarche Douaihy© Yves Prévost

Le dossier d'un miracle de guérison attribué à l'intercession du patriarche maronite, Etienne Douaihy (1630-1704), a été déposé le 3 septembre 2019 au Vatican. A noter qu’un seul miracle est requis pour une béatification.


Reconnu en 2008 vénérable pour ses vertus héroïques par le pape Benoît XVI, le 57e patriarche de l’Eglise maronite, Etienne Douaihy, qui a vécu au XVIIe siècle voit sa cause avancer vers la béatification. En effet, selon le site www.douaihysaint.com, le père Boulos Azzi Taleb, responsable de l’introduction de la cause des saints dans l’Eglise maronite, a remis mardi dernier, au Vatican, à la Congrégation pour la Cause des Saints, le dossier d’un miracle de guérison attribué à l’intercession du prélat libanais. Une reconnaissance de ce miracle par le Saint-Siège ouvrirait la voie à la béatification du Patriarche car un seul miracle validé par l’Eglise suffit.

Dans ce cadre, rapporte le site dédié à la cause du patriarche Douaihy, le père Azzi a demandé à tous les croyants « de prier pour que le patriarche Douaihy soit béatifié. »

Né à Ehden dans le nord du Liban en 1630, Etienne Douaihy a été patriarche de l’Eglise maronite sous le nom d’Etienne II de 1670 jusqu’à sa mort en odeur de sainteté, en 1704.

Formé dès la première adolescence au Collège maronite de Rome, il tomba malade au point de perdre presque complètement la vue. Pour lui, sa guérison est le fruit de l’intercession de la Vierge Marie.

Ordonné prêtre en 1656, évêque maronite de Chypre en 1868 après quelques années au Liban et à Alep, il fut élu le 20 mai 1670 patriarche des maronites. A seulement 40 ans, au nom de ses qualités morales, sa grande érudition et sa fine analyse de la situation maronite sous l’empire ottoman. Sous son patriarcat, 27 églises furent construites comme plusieurs monastères. Il œuvra également à la réforme du monachisme maronite sur le modèle des ordres religieux de l’Église latine.

Prêcheur doué, il fut également un auteur prolifique. Son œuvre à la fois littéraire, historique, théologique est consacrée à l’Eglise maronite, son histoire, sa liturgie mais est aussi composée d’homélies, de commentaires exégétiques, de vies de saints, et d’une correspondance très fournie. A ce titre, il fut considéré comme l’un des principaux historiens libanais du XVIIe siècle et était connu sous les noms de « Père de l’histoire maronite », « Pilier de l’église maronite », « Le deuxième Chrysostome », « Splendeur de la nation maronite » ou encore « La gloire du Liban et des maronites ».

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