Un communiqué officiel est attendu dans la journée, mais depuis hier les chrétiens de Jérusalem répandent la nouvelle sur les réseaux sociaux : la basilique du Saint-Sépulcre devrait rouvrir ses portes dimanche 24 mai. Elles avaient été fermées le 25 mars, à la demande des autorités dans le cadre de la lutte pour enrayer la pandémie au covid-19.
Le premier à avoir publié la nouvelle de la réouverture de l’église de la résurrection est Adeeb Alhusseini, le gardien musulman des clés.
Avec l’autorisation donnée mercredi matin aux synagogues en Israël de rouvrir, on se doutait de l’éminence d’une décision similaire pour les Eglises et parmi toutes, celle emblématique de l’Anastasis.
D’après Adeeb Alhusseini, les mesures seront les mêmes que dans les synagogues : maximum de 50 personnes dans les lieux, port du masque obligatoire, distanciation physique.
Deux raisons peuvent expliquer le temps pris par les Eglises à communiquer sur la question.
Ayant pris connaissance des restrictions imposées par les services sanitaires, elles doivent convenir entre elles de la façon de les faire respecter. On sait que rien n’est jamais simple en terme de protocole quand six Églises sœurs mais néanmoins séparées se partagent le même espace de prière.
D’autant qu’au Saint-Sépulcre, les fidèles sont habitués à toucher, caresser, embrasser les mêmes pierres. Parce qu’il serait illusoire de croire qu’ils s’en dispenseront, il faut envisager les moyens de désinfecter régulièrement.
La seconde raison pourrait être un geste de solidarité avec les musulmans, privés eux aussi de leur mosquée symbolique Al-Aqsa depuis le début du Ramadan. Ce vendredi est le dernier vendredi du Ramadan 2020. La fête de l’Aïd se déroulera dans la nuit du 23 au 24 mai l’esplanade des mosquées restant fermée sur décision du waqf pour prévenir les risques sanitaires alors que des centaines de milliers de musulmans s’y pressent habituellement à l’occasion de ces célébrations.
Durant les 57 jours de fermeture, la basilique du Saint-Sépulcre avait ouvert ses portes aux religieux et moines des différents confession afin de garantir les prières durant le temps de carême et de Pâques en vertu du Statu Quo. Les célébrations s’étaient intégralement tenues mais en nombre réduit, dans le respect des gestes protecteurs et sans la participation de fidèles.