Ah on s’en souviendra de cette année 5780 ! Heureusement quand vous lirez ces lignes, on en aura changé. On… enfin… ceux qui suivent le calendrier hébraïque. Mais qui n’a pas envie de leur emboîter le pas et de tourner la page de ces derniers mois ? Cette chape d’inquiétudes constellée de mauvaises nouvelles.
L’été a été lourd pour la Custodie de Terre Sainte.
Les Lieux Saints peuvent bien être fascinants, oscillant entre l’immutabilité de la prière et la splendeur de leur solitude, les pèlerins leur manquent et manquent aux finances de l’économie de la communauté chrétienne entraînant une cascade de dégâts collatéraux.
Le mois d’août aura été aussi pour la Custodie celui de la destruction du couvent Saint-Joseph des franciscains de Beyrouth sous l’effet de souffle de l’explosion qui a choqué le monde (voir page 48). Il ne s’agit pas seulement de la perte d’une maison appartenant au patrimoine de la capitale libanaise, mais aussi un lieu où les Frères mineurs exerçaient la charité pour la population dans le besoin.
Mais c’est la mort des suites de la Covid, à 14 jours d’écart de deux frères, Édouard Tamer et Feras Hejazin, de la fraternité de Saint-Antoine de Padoue à Alep en Syrie qui aura été la plus douloureuse. Les 83 ans de frère Édouard ne l’empêchaient pas d’être un prêtre attentif. Les 49 ans de frère Feras et sa joie de vivre faisaient un bien fou à la communauté locale. Ces décès entraînent la fermeture de ce couvent qui accueillait les chrétiens aleppins dans sa grande propriété, havre de paix, lieu de rencontres et de respiration dans une ville dévastée.
“Que rien ne te trouble, tout passe, Dieu ne change pas. Dieu seul suffit !” Sainte Thérèse d’Avila
C’est le rôle de Terre Sainte Magazine de signaler ces moments douloureux et de continuer sa mission, comme la custodie va poursuivre la sienne. Un rôle que la revue tient depuis bientôt 100 ans, puisque nous fêterons bientôt la publication de son premier numéro en janvier 1921.
A l’occasion des préparatifs du centenaire, nous nous replongeons dans ce patrimoine d’informations. La revue est témoin de l’histoire du siècle comme elle raconte ceux qui l’ont précédé.
Et vous retrouverez cette alternance dans ce numéro. Des 1 500 ans de la mort de saint Jérôme aux conséquences de la pandémie à Taybeh, de la découverte des dolmens du Golan et de Jordanie, à la rencontre avec une communauté autrefois majoritaire dans le judaïsme et aujourd’hui quasi inconnue.
Et tout au long des pages sourd une certitude que Thérèse d’Avila résumait : “Que rien ne te trouble, tout passe, Dieu ne change pas. Dieu seul suffit !”
Dernière mise à jour: 11/03/2024 09:38