Jérusalem vue du ciel
En 1922, la population de Jérusalem était de 62 578 habitants, 33 971 juifs, 13 413 musulmans, 14 669 chrétiens.
La construction de maisons en dehors des remparts avait timidement commencé au début du XVIIIe siècle, en face de la Porte d’Hérode.
Avec la migration juive de la fin du XIXe et du début du XXe, la ville poursuivit son développement en direction de l’Ouest.
En 2020, Jérusalem est estimée avoir 919 500 habitants. 569 900 sont juifs et 349 600 arabes (dont 10 000 chrétiens).
Les remparts protègent une superficie de moins d’1 km2 tandis que la ville occupe de nos jours 125,1 km2.
L’édicule dans le siècle
Construit sous cette forme depuis 1810, l’édicule qui recouvre la tombe de Jésus est revenu en 2017 à l’état dans lequel il était en 1921 à la naissance de la revue. Il est propre, il n’a plus les béquilles qu’avaient nécessité les dommages dus au tremblement de terre de 1927.
En revanche, les églises ne le décorent plus tout à fait de la même manière.
À noter que la décoration avec les cierges et les tableaux n’était pas – même en 1921 – son allure quotidienne mais celles des fêtes majeures.
L’usage de décorer ainsi l’édicule fut abandonné en 1938 à la demande des Britanniques à cause de la fragilité de l’édifice.
Renaissance d’un lieu de culte
Le Mont Thabor est connu pour être un lieu de pèlerinage depuis le IVe siècle. Selon le pèlerin de Plaisance, vers 570 ap. J.-C., il y avait trois basiliques symbolisant les “trois tentes” citées dans les Évangiles. Les Croisés le fortifièrent et le confièrent à la garde des bénédictins en 1101. Suite à la défaite des chrétiens aux cornes de Hattin, le Thabor fut abandonné.
À partir de 1620 les franciscains obtinrent de s’y rendre chaque 6 août pour y fêter la Transfiguration. En 1631 l’émir druze Fakhr-ed-Din II leur permit de faire l’acquisition du terrain et d’installer une communauté sur la montagne.
Des fouilles archéologiques ont été entreprises dès le XIXe siècle. De 1921 à 1924, les franciscains construisirent l’actuelle basilique de style romano-syriaque : première œuvre de l’architecte Antonio Barluzzi en Terre Sainte. Depuis, d’année en année,le pèlerinage de la fête de la Transfiguration rassemble toujours plus de monde.
Présent éternel
En 2018, l’artiste palestinien Jack Persekian a réalisé une série de montages superposant photos anciennes et contemporaines de la ville où il est né : Jérusalem.
Avec ce travail il a voulu que chacun puisse évaluer et réévaluer sa relation au passé, à soi-même et à sa ville. Cette option de la superposition souligne les transformations que la ville a subies en un peu moins d’un siècle. Les spectateurs peuvent choisir de se concentrer sur le passé de Jérusalem. Ils peuvent se concentrer sur la Jérusalem actuelle. Ou ils peuvent réfléchir à la manière dont le passé informe et articule le présent éternel de la ville.
Fondamentalement, Persekian désire que nous voyions comment le passé de la ville se fond harmonieusement dans le présent et l’informe. Il exprime des sentiments profonds sur l’emprise du passé sur la Jérusalem actuelle et sur lui. Chaque scène parlait alors et elle continue de parler maintenant.
Dernière mise à jour: 13/03/2024 11:44