Se trouvera-t-il quelqu’un dans le futur pour relire les anciens numéros et s’interroger sur ce qu’était devenue la revue La Terre Sainte après 100 ans ?
En tous les cas, à regarder les “Unes” comme on dit dans notre jargon, c’est-à-dire les images de couverture, l’observateur ne manquera pas de noter le caractère chrétien et à tout le moins attaché à découvrir le fait religieux local de la revue. Au moins de ce point de vue nous sommes fidèles à l’intuition de départ évoquée dans le tout premier éditorial : “Maintenir et répandre la connaissance de la Terre Sainte dans son vrai caractère de Terre de Dieu”.
Pour ne parler que de l’année écoulée, nous aurons eu : un juif religieux, un franciscain, l’édicule au Saint-Sépulcre, un titre sur la Bible, saint Jérôme, les colonnes de la basilique de la Nativité.
En toute logique, nous aurions dû mettre pour ce numéro un des sanctuaires construits par Antonio Barluzzi, l’architecte italien auquel est consacré le dossier.
Nous n’en ferons rien. On change de décor. On s’envole dans l’extrême nord-est du désert du Negev, survoler Massada, rêver de soleil, de chaleur, de douces lumières ; se remémorer l’épique résistance de quelques juifs, l’implacable logistique militaire romaine, et les bains chauds et visqueux de la mer Morte.
Car la pandémie à la Covid-19 est passée par là et nos abonnés nous ont manifesté, durant l’année 2020, leur attachement à une dimension non négligeable de la revue : Terre Sainte Magazine permet de voyager. Et c’était nécessaire à l’heure même où nous étions immobilisés. Les pages ne parlaient pas de la pandémie et même le numéro spécial qui en parla le fit sans jamais chiffrer le nombre de morts ou de contaminés, mais il a montré la Terre Sainte pour ce qu’elle était, une épouse inépousée sans ses pèlerins.
Bref on nous a écrit pour nous remercier de donner à lire, à voir, à découvrir autre chose que la pandémie, offrant ainsi la possibilité de changer d’air, de se distraire intelligemment, de s’évader.
Ce ne sont pas que quelques messages.
À notre grande surprise – et grande joie – alors que pas un pèlerin n’a pu entrer, nous avons eu des abonnements spontanés à la revue. Des personnes qui se sont abonnées sans avoir été sollicitées par nous pour le faire. C’est probablement aussi l’effet de l’exposition Comme pèlerin au Saint-Sépulcre qui continue de tourner en France (actuellement dans le diocèse de Versailles et en Bretagne et Normandie pour quelques mois).
En tous les cas cela fait plaisir, comme nous font plaisir ceux de nos lecteurs qui ont offert un abonnement à la revue pour Noël ou à l’occasion du centenaire. Que soient remerciés ici les champions Pascale S. en Isère, Gérard B. de Paris, Mgr Peter B. et l’association Saint Jean-Marie Vianney et la générosité de Jean-Jacques M. en Suisse.
Et puis mention spéciale au père Jean-Marie Dubois du diocèse de Paris qui lit la revue depuis 1965 !
Qui dit mieux ?
Dernière mise à jour: 02/04/2024 10:46