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Le Pape invite à prier pour une rencontre consacrée au Liban

Christophe Lafontaine
31 mai 2021
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Le pape a confié l’événement du 1er juillet à « l’intercession de la Mère de Dieu tant vénérée au sanctuaire d’Harissa », lieu de pèlerinage dédié à la Vierge Marie en tant que patronne et protectrice du Liban © Serge Melki / Wikimedia Commons

Le Pape a annoncé, dimanche 30 mai, une rencontre œcuménique au Vatican le 1er juillet, sur la situation « inquiétante » du Liban. Il a demandé « d’accompagner la préparation de cet événement par une prière de solidarité ».


Après la prière de l’Angélus, ce dimanche 30 mai, le pape François a annoncé, place Saint-Pierre à Rome, qu’une journée serait organisée, le 1er juillet au Vatican, pour réfléchir à la « situation inquiétante » du pays du Cèdre. Et pour « prier ensemble pour le retour de la paix et de la stabilité ».

Pour l’événement, le pape, recevra les principaux chefs des communautés chrétiennes libanaises présentes dans le pays. La liste n’est pas encore connue.

« Je confie cette intention à l’intercession de la Mère de Dieu tant vénérée au sanctuaire d’Harissa et à partir de maintenant je vous demande d’accompagner la préparation de cet événement par une prière de solidarité, invoquant un avenir plus pacifique pour ce pays bien-aimé », a déclaré, le chef de l’Eglise catholique.

Soutien fidèle du Pape au Liban

Le 27 avril dernier, le pape François avait déjà affirmé dans une lettre adressée au président libanais Michel Aoun que « le Liban ne [pouvait] perdre son identité, ni l’expérience du vivre ensemble fraternel, ce qui en a fait un message au monde entier ». Et le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, avait précédemment annoncé que le Souverain Pontife qui l’avait reçu au cours d’une audience privée le 22 avril lui avait fait part de son désir de se rendre au Liban après la formation d’un gouvernement pour remplacer le gouvernement intérimaire dirigé par Hassan Diab, qui a démissionné à la suite de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.  Dans l’avion de son retour d’Irak, le Pape François avait une première fois indiqué vouloir se rendre prochainement au Liban.

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Preuve de sa préoccupation pour le pays, lors de son traditionnel message de Pâques, le Pape avait appelé la communauté internationale à « soutenir le peuple libanais, qui traverse une période de difficultés et d’incertitudes », remerciant le Liban d’accueillir, avec la Jordanie, « de très nombreux réfugiés ayant fui le conflit syrien » et souhaitant qu’il soit « soutenu par la communauté internationale dans sa vocation d’être une terre de rencontre, de coexistence et de pluralisme ».

Et lors de ses vœux au corps diplomatique, le 8 février de cette année, le Pape avait plaidé pour « un engagement politique national et international renouvelé ». Insistant sur la nécessité que « tous les responsables politiques et religieux, les intérêts particuliers ayant été mis de côté, s’engagent à poursuivre la justice et à mettre en œuvre de vraies réformes pour le bien des citoyens, en agissant de manière transparente et en assumant la responsabilité de leurs actions ».

Le Liban en crise et sans gouvernement

Le Liban traverse une crise sociale, politique, institutionnelle majeure et connaît la pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990), conjuguée à la crise sanitaire mondiale et à l’explosion du port de sa capitale. Entre les blocages tendus entre les différents partis, le dégoût de la population envers la classe politique, la hausse des prix, un chômage de plus en plus élevé, de nombreuses manifestations illustrent cette crise globale et paralysante.

Plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, selon les Nations unies. Le pays connaît également depuis des mois une très forte dépréciation monétaire. Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï de son côté ne cesse de promouvoir l’idée d’une Conférence internationale sous l’égide de l’Onu, chargée d’éviter l’effondrement du pays.

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