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La Custodie de Terre Sainte se raconte au Moyen-Orient

Giovanni Malaspina
28 juillet 2021
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Une église de Damas accueille l'exposition "La terre aimée de Jésus" ©Rawad Zainoun

Le Liban, la Syrie et l'Irak accueillent pendant deux mois une exposition photo dédiée à l'histoire de la Custodie de Terre Sainte. Un moyen pour les chrétiens locaux de découvrir les lieux saints, malgré l'éloignement.


Elle s’intitule « La terre aimée de Jésus ». L’exposition, qui se déplacera en Syrie, au Liban et en Irak du 22 juillet à fin septembre, illustre grâce à de nombreuses photos d’archives, l’histoire et le travail de la Custodie de Terre Sainte, avec un accent particulier sur les sanctuaires.

« Les chrétiens du Moyen-Orient rêvent de visiter la terre de Jésus, mais pour des raisons politiques, ils ne peuvent pas le faire. Cette exposition leur permettra d’en avoir un premier aperçu », explique le frère Noor Tamas, le franciscain irakien, à l’origine de l’exposition.

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« Nombreuses sont les personnes qui n’ont pas la possibilité de chercher des informations sur les lieux Saints en ligne, complète le jeune franciscain. Notre tâche est donc d’essayer de leur apporter un peu de Terre Sainte là où ils vivent : cette fois, nous avons choisi de le faire par le biais d’images ». Celles-ci seront accompagnées de textes écrits en collaboration avec les frères George et Johnny Jallouf, originaires de Syrie.

Récit de vie et annonce de la Bonne Nouvelle

La création de l’exposition photographique a commencé par la lecture de divers guides et sources dans d’autres langues, traduits en arabe par la suite. « Notre idée est cependant d’offrir à notre peuple quelque chose à assimiler matériellement. Pas seulement à comprendre intellectuellement ». Après avoir défini la structure, les photos ont été identifiées, en puisant à la fois dans les archives récentes de la Custodie de Terre Sainte, avec les photos de Nadim Asfour, Marie-Armelle Beaulieu, Giovanni Malaspina et Neva Gasparo, mais aussi dans les archives personnelles ou paroissiales de différents frères, de Jérusalem, de Syrie et du Liban.

Le frère Noor (à droite), le frère irakien à l’origine de l’exposition, l’accompagnera tout au long de son périple à travers le Moyen-Orient ©Rawad Zainoun

S’il elle a débuté comme un petit projet de collecte de photographies des lieux les plus Saints de la Chrétienté, l’exposition s’est ensuite développée, grâce au soutien et à l’intérêt du Terra Sancta Museum et de l’association Pro Terra Sancta, devenant tout à la fois un récit de la vie des franciscains et un outil d’annonce de la Bonne Nouvelle.

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« Les premiers panneaux résument l’histoire de la Custodie, l’histoire de l’Ordre et celle de saint François lui-même, mais aussi le travail inlassable des Franciscains en Syrie, au Liban et en Jordanie, poursuit frère Noor. Raconter notre vie, c’est aussi une occasion d’annoncer à tous ceux qui pourraient le ressentir, l’appel à suivre les pas de saint François et à vivre notre charisme missionnaire ».

Relique de la Sainte-Croix

Après la section historique, l’exposition se concentre sur les différents sanctuaires confiés par l’Église catholique aux soins des franciscains. Cœur de l’exposition, ils sont présentés dans un ordre chronologique suivant les événements les plus importants de la vie de Jésus, de l’Annonciation à la Résurrection, en passant par la Visitation, la Naissance, le début du ministère de Jésus et sa vie quotidienne en Galilée.

« Les quatre derniers panneaux donnent quant à eux un aperçu du travail de la Custodie », expose frère Noor. Le premier se concentre sur le service des franciscains dans les paroisses du Liban, le deuxième sur le sanctuaire de saint Paul en Syrie et les autres paroisses, le troisième sur le Mémorial de Moïse sur le Mont Nébo en Jordanie. Le dernier panneau fournit des données sur le service de la Custodie de Terre Sainte : le nombre de frères, le nombre de maisons reconstruites dans les différents pays où œuvre la Custodie, des informations sur les bourses, les étudiants, les foyers, les paroisses, etc. ».

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Le frère Noor accompagnera l’exposition tout au long de son périple à travers le Moyen-Orient. « Je ne suis pas seul dans ce voyage, sourit-il. J’emporte une relique de la Sainte Croix, pour permettre aux chrétiens du Liban, de Syrie et d’Irak de faire eux aussi une expérience concrète de la Terre Sainte ». Elle sera vénérée en plusieurs endroits, notamment à Qaraqosh, au Kurdistan irakien et à Bagdad.

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